
92e Congrès de l’ACFAS – Mesurer et modéliser l’acceptabilité sociale
Date limite : 14 février 2025, 23h00
Le CRSDD (Chercheur.e.s en responsabilité sociale et développement durable) lance un appel à communications pour le colloque 441 « Mesurer et modéliser l’acceptabilité sociale » du 92e Congrès de l’ACFAS qui aura lieu le 7 mai 2025 à l’École de technologie supérieure à Montréal.
Contexte et objectifs
Tous secteurs confondus, la réalisation d’un grand nombre de projets et décisions est aujourd’hui conditionnelle à l’acceptabilité sociale. Même les projets d’énergie renouvelable font parfois l’objet de conflits tels qu’ils n’aboutiront jamais – pourtant, ces projets sont susceptibles de contribuer à la transition écologique, un objectif largement soutenu par la population. Pour éviter ces conflits, qui peuvent entrainer des conséquences financières et réputationnelles importantes, certaines organisations cherchent aujourd’hui à mesurer en amont l’acceptabilité sociale de leurs projets.
Ces organisations se heurtent toutefois à un défi de taille. Pour certains, en effet, la nature intangible du phénomène d’acceptabilité sociale le rend difficile voire impossible à mesurer (Parsons and Lacey, 2012; Franks et al., 2013). Pour d’autres, qui estiment possible d’établir la façon dont ce phénomène se matérialise, c’est plutôt le caractère collectif, situé et dynamique du jugement qu’il traduit qui s’avère problématique à mesurer : un projet jugé acceptable à un endroit donné ne le sera pas forcément ailleurs, à long terme et pour les mêmes raisons (Prno et Slocombe, 2014; Barbier et Nadaï, 2015). Parmi ces observateurs, plusieurs préconisent l’étude des perceptions des acteurs, individus et organisations concernées pour obtenir une mesure valide de l’acceptabilité sociale (Catalán-Vázquez et al., 2014; Bergeron et al., 2015). Mais sur le terrain, ils réalisent que ces perceptions ne sont pas toujours évidentes à capter avant la concrétisation du projet ou de la décision concernée (Friser et al. 2024). D’autres, face au nombre potentiellement élevé de facteurs à considérer pour bien mesurer l’acceptabilité sociale, se demandent lesquels retenir en priorité pour assurer la faisabilité de leur étude d’acceptabilité sociale (Segreto et al., 2020; Hübner et al. 2023). D’autres encore, faisant valoir la vitesse à laquelle l’opinion publique peut évoluer, considèrent délicat de statuer de manière concluante sur l’acceptabilité sociale d’un projet ou d’une décision. Ils en appellent donc à relativiser toute mesure qui prétendrait aller en ce sens (CPEQ, 2022).
Malgré le défi que cela représente, de nombreux chercheurs ont tenté de mesurer l’acceptabilité sociale d’un projet ou d’un ensemble de projets donné et ont modélisé leur démarche. Ces modèles interpellent : Que mesurent-ils? En quoi consistent-ils? Sur quels facteurs reposent-ils et comment leurs indicateurs sont-ils choisis, mesurés et pondérés? Permettent-ils bien de mesurer l’acceptabilité sociale? Et surtout, qu’en retenir pour aider les organisations qui cherchent à penser l’acceptabilité sociale en amont de leurs projets? C’est précisément à ces questions que nous chercherons à répondre ici.
Nous invitons des propositions couvrant un ou plusieurs des thèmes suivants :
1/ Les défis entourant la mesure de l’acceptabilité sociale;
2/ Les méthodes et outils de mesure de l’acceptabilité sociale, notamment ceux qui
permettent de capter le caractère dynamique de l’acceptabilité sociale;
3/ Les facteurs de l’acceptabilité sociale;
4/ Les indicateurs et plus largement la modélisation de l’acceptabilité sociale.
Nous nous intéressons particulièrement à la mesure des projets d’énergie renouvelable mais ouvrons l’appel à des communications sur des projets provenant de tous les secteurs d’activités.
Format du colloque
Le colloque accueillera des communications orales et des affiches. Il sera ouvert aux chercheurs souhaitant présenter des résultats préliminaires ou avancés, ainsi qu’aux praticiens et praticiennes désirant nous faire part de leur expérience de terrain. En fonction des propositions reçues, le colloque tournera autour de trois ou quatre blocs thématiques et pourra être l’occasion de réunir plusieurs experts autour d’un panel de discussion ou d’une table-ronde.
Soumission des propositions
Veuillez envoyer vos propositions, incluant votre titre (jusqu’à 180 caractères), résumé détaillé (jusqu’à 1 500 caractères, espaces compris) et courte biographie avant le 14 février 2025 à 23h à l’adresse : alice.friser@uqo.ca
Échéancier
Date limite pour soumettre une proposition : 14 février à 23h (heure de Montréal)
Retour aux auteurs et autrices : 21 février
Programme final : 28 février
Date du colloque : 7 mai