Libéralisme, régulation et progrès social : du New Deal au Fair Deal

Vendredi 8 octobre 2010, à 9h30, local A-1715, pavillon Hubert-Aquin, UQAM, métro Berri-UQAM

Écoutez la conférence, «Libéralisme, régulation et progrès social : du New Deal au Fair Deal»
Présidence: Christian Deblock, Directeur du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) Conférenciers : Sylvain Zini, chercheur associé au GRIC/CEIM Du New Deal au Fair Deal : l’ère de l’affirmation du libéralisme réformiste (1933-1952) Le libéralisme social ou réformiste est apparu dès la fin du dix-neuvième siècle, et ce, dans la plupart des pays occidentaux. Aux États-Unis, William James et Herbert Croly ont animé l’ère progressiviste durant les premières décennies du vingtième siècle. Mais il faut attendre les effets de la grande dépression, pour que le laissez-faire, idéologie alors dominante, soit remise en question. C’est alors que plusieurs courants se sont affrontés afin d’influencer les débats intellectuels et l’action politique. Lorsque Roosevelt est élu en se faisant l’avocat d’un tel changement d’ère, sa ligne d’action est loin d’être fixée. Planification et régulation économiques, réformes sociales et réformes commerciales sont les trois lignes plus ou moins contradictoires qui se sont affrontées au sein du Cabinet de Roosevelt. Or, toutes les trois, lors de leur mise en œuvre, ont évolué en confluence pour devenir l’incarnation de ce nouveau libéralisme aux États-Unis, à la fois pluriel et contradictoire. Nous tenterons de retracer au sein de l’exposé, les débats politiques et idéologiques qu’ont entraîné la mise en place d’une régulation et d’une action économique de l’état, la réalisation de réformes sociales, ainsi que la libéralisation du commerce, et ce, durant les deux décennies qui ont suivi la première élection de Roosevelt. Nous verrons à ce titre que le pragmatisme de l’administration démocrate a permis de déboucher sur un modèle conciliant les trois types de réformes. Omer Moussaly, chercheur associé au CEIM Frances Perkins : une progressiste dans l’action Frances Perkins est née le 10 avril 1880 à Boston et décédée le 14 mai 1965 à New-York, à l’âge de 85 ans. Détentrice d’un B.A. du Mount Holyoke College en 1902 et d’une maîtrise de Columbia University en 1910, Perkins occupa dans l’intervalle des postes d’enseignement et par la suite se distingue comme protectrice du consommateur. En 1929, le frais émoulu gouverneur de New-York, F.D. Roosevelt, la nomma Commissaire industrielle de l’État. A ce titre, elle œuvra à réduire les heures de travail, à promouvoir le salaire minimum et à améliorer la condition des femmes. Frances Perkins occupera par la suite le poste du ministre de Travail de 1933 à 1945. Comme première femme à faire partie du cabinet présidentiel, elle s’acquitta bien de la tâche, comme en témoigne son legs: mise sur pied d’un régime d’assurance-emploi, pension de vieillesse et d’allocation aux plus démunis, pour ne citer que quelques-unes de ses contributions. À quelques rares exceptions près, Roosevelt approuya les objectifs et le programme de sa protégée, qui joua un rôle clé dans la rédaction du New Deal, et contribua à la réalisation de la loi sur la sécurité sociale en 1935 (Social Security Act). Lysanne Picard, chercheure associée au CEIM La régulation des marchés : Du New Deal à la Charte de La Havane La Charte de La Havane, initiative américaine, était imbibée d’une vision progressiste et libéraliste. Un chapitre complet de la Charte, le Chapitre V, était dédié aux pratiques anticoncurrentielles des entreprises. Pourquoi l’antitrust s’est-il retrouvé au cœur de la politique commerciale américaine de l’époque? Pourquoi la concurrence devait-elle servir le progrès social? Quel était le rôle des intellectuels de la Faculté de Droit de Harvard? Quelle influence a eu sur eux Felix Frankfurter?

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