La plupart des pays qui se trouvent confrontés à la nécessité de négocier un cadre sécuritaire avec les États-Unis comprennent de plus en plus que le stade de la réaction aux évènements du 11 septembre 2001 est aujourd’hui dépassé. Il ne suffit plus de rehausser le niveau des contrôles aux frontières ou dans les aéroports pour rencontrer les attentes américaines. La question est maintenant d’accepter la mise en place d’un arsenal apte à sanctuariser le territoire américain tout en reconnaissant à Washington le contrôle sur une force de dissuasion sans égal et le pouvoir de faire les guerres que ce gouvernement juge justes. Le processus qui a présidé à la création d’une force internationale expéditionnaire en Irak est l’expression d’une dynamique avec laquelle ont à composer tous les partenaires économiques des États-Unis et, notamment, ceux qui aspirent au développement d’une relation privilégiée, comme c’est le cas pour les ex-pays de l’Europe de l’Est, le Royaume-Uni, le Canada et, éventuellement, l’ensemble des pays susceptibles d’adhérer à la ZLÉA, dont six ont appuyé l’intervention en Irak. La présente chronique a pour objectif d’identifier quelques clés du processus de transformation de l’approche américaine en matière de défense interpellant l’ensemble des États qui composent les Amériques. (Suite dans le document joint)
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