
Les coulisses de la diplomatie onusienne (suite)
Balado de l'IEIM : entretien avec Henri-Paul Normandin (2/2), 30 janvier 2023, Henri-Paul Normandin
Dans une ambiance intimiste, le balado « Coup de fil diplomatique » de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) vous propose des regards uniques sur différents enjeux de politique étrangère. Le temps d’un appel, plongez-vous avec nos expert.es dans les grands dossiers de la diplomatie d’hier et de demain.
Les coulisses de la diplomatie onusienne (2/2)
Dans ce double épisode, Henri-Paul Normandin, diplomate canadien et ex-représentant permanent adjoint aux Nations Unies (2006-2010), nous partage son expérience au sein de l’enceinte onusienne.
Dans la seconde partie de l’entretien, Henri-Paul Normandin nous explique précisément en quoi consiste le travail d’un diplomate dépêché auprès des Nations Unies. Il revient sur sa propre expérience et sur le pouvoir dont dispose réellement les diplomates. Il nous partage des anecdotes méconnues de son passage à l’ONU, et des alliances et mésalliances du Canada avec d’autres pays sur certains sujets sensibles. Quel futur pour le Conseil de sécurité de l’ONU et pour la diplomatie onusienne ? C’est en écoutant l’épisode que vous en saurez davantage.
Extraits :
Le gros du travail aux Nations Unies […] c’est vraiment fait par les agents juniors et intermédiaires et puis les ambassadeurs, on intervient plutôt dans les moments plus critiques […]. Ce sont vraiment nos diplomates sur la ligne de front […] qui jouent le gros du travail.
Quand les gens disent que les Nations Unies [ne] servent à rien, je suis en désaccord complètement. Ceci dit, est-ce que l’on arrive à régler tous les problèmes de la planète ? Eh bien non, on a juste à regarder ce qu’il se passe en Ukraine […].
Une des choses qu’il faut faire aux Nations Unies [est de] s’habituer à comprendre les intérêts, les objectifs des autres pays. On ne peut pas juste parler : il faut écouter, il faut comprendre ce que veulent les autres. C’est à partir de là que l’on peut développer des solutions.
L’espionnage, c’est pas juste dans les films […] je peux vous dire que les diplomates canadiens aux Nations Unies ne s’adonnent pas eux-mêmes à des activités d’espionnage […] mais on se protégeait beaucoup, on était sur nos gardes. Il y a bien des choses que l’on ne se racontait pas au téléphone […], quand on voulait discuter, même dans notre bureau, on s’éloignait des fenêtres.
– Henri-Paul Normandin
Si vous avez manqué la première partie de l’entretien avec Henri-Paul Normandin, cliquez ici.
Une émission préparée par Djamila Mones, animée par Kim-Mi Bui.