Les Amériques en mars 2000

1 mars 2000, Afef Benessaieh (1972-2021)

Avec la collaboration de Claude Despatie
ALENA Le désenchantement pour le projet des Amériques se fait sentir un peu partout, y compris dans les milieux académiques. Les rumeurs de couloirs lors la dernière conférence annuelle de l’Association pour les études latino-américaines (LASA) tenue à Miami du 16 au 19 mars veulent que les études régionales soient maintenant passées de mode aux États-Unis et deviennent de plus en plus difficiles à financer. Dans la presse américaine des derniers jours, les Amériques sont franchement sur la glace, et peut-être seul le rapatriement du vieux général sanguinaire à Santiago suscite quelques émotions. Sans problèmes véritables, sinon ceux qui pourraient éventuellement surgir des envolées boursières ou des déséquilibres extérieurs, les États-Unis s’interrogent sur leur bonne fortune économique, avec la Fed prêchant au Sénat le réfrènement d’une croissance économique trop vigoureuse à son goût, avec ses 6,9 % au dernier trimestre de 1999 et un taux de 4 % pour une troisième année consécutive. La FED a augmenté le taux d’escompte d’un quart de point pour la dernière semaine de mars. Il s’agit de la seconde hausse du taux de base cette année; pour le trimestre courant, les estimations sont que la croissance ne dépassera pas les 5 %. Du côté canadien, les discussions commerciales avec les pays de l’Association européenne de libre-échange, la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Lichtenstein ont commencé à Genève dans la troisième semaine de mars, après dix-huit mois de négociations. On espère qu’un accord sera signé avant la prochaine rencontre de l’Association prévue à Zurich au mois de Juin. La hausse des prix du pétrole de février a contribué à creuser un peu plus encore le déficit commercial des États-Unis, lequel a enregistré une augmentation de 13,8 % par rapport aux niveaux atteints en janvier, pour clore à 28 milliards de $ E.-U.. Le déficit commercial (biens et services) atteint 217,3 milliards $ E.-U. en 1999, en hausse de 65 % par rapport à 1998 (164,3 milliards). Au mois de janvier 2000, le prix du baril de pétrole a atteint les 23,18 $ E.-U., un prix record qui rappelle les prix du brut pendant la Guerre du Golfe. Cependant la bonne nouvelle est qu’après avoir longuement palabré avec les autorités états-uniennes pendant les mois de février et mars, le Mexique, qui détient près de 4,6 % du marché mondial du pétrole, a finalement annoncé, le 30 mars, que sa production pétrolière serait augmentée substantiellement, suivant en cela une décision prise au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont il n’est pourtant pas membre, les pays producteurs s’étant presque tous déclarés en faveur d’une augmentation de la production aux tout derniers jours de mars. Le Mexique a pris grand soin de préciser que les États-Unis n’avaient rien à voir avec cette décision … (Suite dans le document joint)

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