Bonne rentrée!

Chères amies, chers amis de l’IEIM, c’est avec un immense plaisir que notre équipe vous retrouve en cette période de rentrée universitaire, avec la reprise de la publication hebdomadaire du bulletin et de nos activités régulières : plus d’une centaine par année!

Notre thème 2024-2025 « Polycrises et insécurités : un monde sous tension » a été choisi de concert avec les membres de notre Comité scientifique. Plurielles, ces insécurités sont notamment géopolitiques, climatiques, économiques, alimentaires, sécuritaires, sociales, culturelles et linguistiques, migratoires, sanitaires ou encore liées aux changements induits par l’intelligence artificielle. Un appel à propositions destiné à la communauté étudiante portant spécifiquement sur ce thème est d’ailleurs ouvert jusqu’au 30 septembre.

Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un monde où les crises ne se limitent plus à des événements isolés. Elles sont multiples, interconnectées, et souvent se renforcent mutuellement, créant ce qu’il est convenu de nommer des polycrises. Ce terme, bien plus qu’un simple mot, désigne un ensemble complexe de crises interconnectées qui se produisent simultanément ou de manière entrelacée, générant un effet cumulatif souvent exponentiellement plus dévastateur.

Plusieurs exemples contemporains permettent de mieux comprendre l’expression des polycrises sur la scène internationale. En Ukraine, le conflit a non seulement causé d’immenses souffrances humaines, mais il a également perturbé les chaînes d’approvisionnement alimentaires mondiales, plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire, tout en générant une inflation généralisée à l’échelle mondiale. Un autre exemple est celui de la République démocratique du Congo, un pays qui subit une polycrise marquée par des conflits armés récurrents, une instabilité politique, une épidémie de grippe simienne et une exploitation des ressources naturelles qui alimente une pauvreté extrême, le travail des enfants, et les violences armées. Les situations actuelles en Haïti, au Soudan, à Gaza ou encore au Yémen, illustrent également le concept de polycrise, qui exige des réponses globales et coordonnées, tenant compte des interactions complexes entre les différentes dimensions des crises. Bien que géographiquement éloignées, celles-ci sont liées par des dynamiques mondiales communes, et nous rappellent que nous vivons dans un monde interdépendant, où aucune nation ne peut prétendre être à l’abri des conséquences de ces crises.

Pour nous éclairer sur ces enjeux internationaux, vous pouvez compter sur nos expertes et experts et nos vingt unités de recherche provenant de toutes les facultés de l’UQAM pour vous fournir des analyses approfondies, fondées sur l’expérience et les données probantes.

Par ailleurs, à travers notre Centre de réflexion francophone sur les enjeux internationaux et diplomatiques, nous nous intéresserons particulièrement au phénomène de la diplomatie d’influence. Les acteurs non étatiques, que ce soient par exemple les milieux économiques, les partis politiques, ou les milieux intellectuels, utilisent désormais des stratégies d’influence dûment planifiées. Il est aujourd’hui nécessaire de comprendre ces stratégies pour mieux anticiper leur influence dans les dynamiques des relations internationales. Plusieurs de ces enjeux seront abordés lors de la prochaine édition des Rendez-vous Gérin-Lajoie, en avril 2025. Notre expertise universitaire et celle de nos onze fellows seront mises à contribution.

J’invite spécialement toute la communauté étudiante de l’UQAM à nous découvrir, ou à nous redécouvrir : l’IEIM est là pour vous! Je vous invite à consulter régulièrement notre programmation, à nous suivre sur nos réseaux sociaux et à vous abonner à notre bulletin hebdomadaire car plusieurs activités vous sont destinées, notamment:

• un midi-conférence intitulé Diplomatie d’influence et cyberconflits : le cas de la guerre en Ukraine, organisé le 26 septembre prochain, en collaboration avec l’Observatoire sur les conflits multidimensionnels – pour vous inscrire, cliquez ici;
• un cocktail de la rentrée jumelé à une formule World Café, en collaboration avec le programme Allô!, le 2 octobre prochain, auquel la communauté internationale étudiante sera conviée d’ici peu!

Ces activités sont autant d’opportunités uniques et gratuites de réseautage, qui vous permettront d’élargir vos horizons professionnels et de rencontrer des diplomates de carrière. J’invite aussi les étudiantes et étudiants de l’UQAM à postuler aux différentes offres de bourses qui leur sont offertes à travers l’IEIM, par exemple les Bourses-stages Banque Scotia-IEIM qui seront de retour à l’hiver prochain, le prix du CORIM et à contribuer au blogue Un seul monde, dédié à la coopération internationale.

Je termine ce mot de la rentrée en remerciant chaleureusement le président de l’IEIM, Bernard Derome, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, ainsi que la Faculté de science politique et de droit (FSPD) de l’UQAM pour leur engagement envers la mission et les réalisations de l’Institut.

François Audet
Directeur
Institut d’études internationales de Montréal