
La resurrección del mito de El Dorado
Mensuel d’analyse du centre de recherche sur la communication du Nicaragua (CINCO), 1 mars 2013, Angel Saldomando
« L’exploitation minière et ses conséquences désastreuses sur l’environnement et chez les personnes qui ont eu le malheur de vivre sur les veines très convoités, constituent un problème de vielle date en Amérique latine »
Quel est l’objectif du boom actuel dans l’extraction de l’or en Amérique latine ? Une réponse simple serait que le prix élevé du métal dans une situation financière critique mondiale, fait une excellente affaire. Cependant, la réponse évidente est un pieux mensonge. Il y a longtemps que le métal jaune a cessé d’être le refuge de valeur absolue pour une raison fondamentale : le monde a changé et la conservation des ressources naturelles est aujourd’hui une réserve plus importante et stratégique. L’or ne peut plus tout acheter, sauf les élites et les associés des sociétés transnationales qui maintiennent artificiellement le marché. En Amérique latine, onze pays se partagent le potentiel extractif dans la majorité des cas sous contrôle étranger particulièrement canadien.
Au Nicaragua, la fièvre de l’or est arrivée aussi avec son lot de conflits comme dans d’autres pays d’Amérique centrale et Amérique du Sud. Les conflits dans la mine de Santa Pancha et, plus récemment, à Saint-Domingue, révèlent que les choses changent, surtout parce que le gouvernement même encourage maintenant ouvertement les intérêts de minières.