La crise démocratique haïtienne : l’anéantissement d’un peuple

No 04-12. Avril 2004, 10 mai 2004, Dulce Maria Cruz Herrera

Le 1er janvier 1804, le peuple haïtien a proclamé son indépendance, suite à la capitulation des troupes de Napoléon après la bataille de Vertières. L’abolition de l’esclavage et la naissance de la première République noire dans l’Hémisphère latino-américain était un exemple pour les pays voisins, attrapés encore et pour longtemps dans les rouages du colonialisme européen1. Par contre, l’absence d’un modèle commun d’organisation étatique sur le continent en 1804 et la difficile cohabitation de communautés de diverses origines ont eu un impact significatif sur l’instauration de l’État haïtien, alors que sa nation n’était qu’en période de gestation2. On ne saura donc pas nier le lien troublant entre les conditions particulières de la formation de l’État haïtien et ses successives crises politiques, y compris l’impasse démocratique actuelle qui perdure depuis mai 2000 et ne fait que s’alourdir après le départ de son ex-Président élu Jean-Bertrand Aristide. Nous assistons donc impuissants à l’affaiblissement perpétuel de l’État de droit dans ce pays : absence d’institutions démocratiques capables de garantir la primauté du droit, violations massives des droits humains entraînant un dépérissement des conditions de vie de la population haïtienne, corruption de la classe politique et atteinte aux libertés démocratiques fondamentales inhérentes à toute société démocratique. Après les élections controversées du 21 mai 2000, la crise démocratique qui sévit en Haïti s’est accrue continûment et ce en dépit des efforts remarquables de l’Organisation des États américains (OÉA) conjointement avec la Communauté économique de la Caraïbe (CARICOM), en vue de ramener la paix démocratique en Haïti. Par ailleurs, on observe dans le dénouement de la crise politique haïtienne, que l’intervention commune de la France, du Canada et des États-Unis n’a pas favorisé la mise en œuvre du plan d’action proposé par ces deux organisations régionales. Pourtant, la communauté internationale avait un rôle primordial à jouer dans la résolution de cette crise. Dans de telles conditions, l’immobilisme et le manque de cohésion de la communauté internationale avant le départ du président haïtien paraissent invraisemblables. (Suite dans le document joint)

Documents joints

Partenaires

Banque ScotiaMinistère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Faculté de science politique et de droit | UQAM

Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

Adresse civique

Institut d’études internationales de Montréal
Université du Québec à Montréal
400, rue Sainte-Catherine Est
Bureau A-1540, Pavillon Hubert-Aquin
Montréal (Québec) H2L 3C5

* Voir le plan du campus

Téléphone 514 987-3667
Courriel ieim@uqam.ca
UQAM www.uqam.ca

Un institut montréalais tourné vers le monde, depuis 20 ans!

— Bernard Derome, Président

Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

Inscrivez-vous au Bulletin hebdomadaire!


Contribuez à l’essor et à la mission de l’Institut !