
Appel à communication – Colloque: Droit et normativités sociales : tensions et contradictions
Date limite: 22 janvier 2016
« Droit et normativités sociales : tensions et contradictions »
Colloque organisé par le Centre d’étude sur le droit international et la mondialisation (CEDIM) & Perspectives sociologiques du droit (PSD)
11 mars 2016, DR-200
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Appel ouvert aux étudiant.e.s, aux professeur.e.s et autres chercheur.e.s
Le droit tel qu’on le conçoit généralement est confronté à des contradictions, certaines anciennes, certaines nouvelles, qui nous incitent à en repenser l’étude, à en resituer sa construction dans son contexte social, culturel, politique et économique. Ces contradictions sont multiples et multiformes. Nous pensons notamment à celles entre différents ordres juridiques (le droit international versus le droit national étatique), entre différents régimes au sein d’un même ordre (le droit international économique vs le droit international des droits humains), entre différentes sources de normativité (le droit moderne étatique et « formel » versus le droit « vivant », postmoderne, informel et extra-étatique) et entre différentes formes de rationalité (domination légale versus rationalité économique et instrumentale).
La fonction politique du droit, dimension incontournable pour son analyse, témoigne également des contradictions le constituant. Celui-ci implique l’existence de régulations ou en appelle à leur déclassement et à leur remplacement. Pour certain.e.s, le droit joue un rôle de reproduction des structures et des rapports de force entre différents groupes de la société. Pour d’autres, le droit permet aussi l’émancipation et la protection des groupes dominés ou minorisés. Dans tous les cas, celui-ci est fondamentalement lié à la question du pouvoir et des formes de « contre pouvoir » (oppositions, résistances).
Dans le cadre de ce Colloque, nous mettrons l’accent sur le rôle du droit dans la régulation du « social » tout en nous intéressant aux conditions sociales de production, d’utilisation et d’interprétation du droit. Comment comprendre le droit dans un monde où ses propres sources sont de plus en plus diversifiées, excentrées et souvent concurrentes ? Ces turbulences régulatrices observées relèvent-elles de l’anecdotique ou sommes-nous en présence d’une reconfiguration plus structurelle du droit et donc d’une restructuration des assises des sociétés modernes ?
Le Colloque entend explorer ces questionnements à partir de communications qui visiteront un ou plusieurs des axes suivants.
- Droit et territorialité : regards sur la dimension territoriale des modalités de régulation et de contre régulation prenant place de l’échelle locale à l’échelle mondiale.
- Droit et dimensions d’application : réflexions sur la dimension sectorielle du droit en fonction de thématiques (organisation de la famille, institutions judiciaires, régulation des marchés, enjeux de la santé, accès à la justice, droit social, etc.) ou de catégories sociales (race, genre ou classe ; droits civils, droits de la personne, droits des personnes handicapées, etc.).
- Épistémologie et droit : analyses sur la dimension épistémologique du droit, sous l’angle de nouvelles théories, de débat, d’enjeux portant sur la normativité juridique comme mode de régulation des comportements et de stabilisation d’une futurité : au sens de produire des modalités de régulation qui définissent des comportements à venir, exemple d’une convention collective.
- Résistance et subordination : argumentaires sur :
- les significations des contradictions en termes de reproduction et de transformation des systèmes de domination et de subordination;
- les stratégies d’utilisation de contradictions dans la définition des stratégies de résistance aux systèmes de subordination.
Type de présentation
Les présentations orales doivent être d’une durée de 20 minutes. Les présentations seront regroupées par panel composés de trois ou quatre communications. Chaque panel permettra des échanges avec la salle. Nous envisageons la production d’une publication à la suite du colloque. Les personnes qui désirent voir leur texte publié pourront nous en faire part et nous soumettre une première version du texte suite à la tenue du colloque.
Proposition de communication
Votre proposition de communication doit inclure un résumé de 500 mots incluant le titre de la présentation ainsi que le nom, l’affiliation universitaire du ou des présentateur.trice.s, le ou les courriels de correspondance.
La date limite pour déposer une proposition est le vendredi 22 janvier 2016.
Les propositions seront étudiées par le Comité de sélection et une réponse suivra la date de tombée de l’appel dans un délai de quinze jours.
Faites parvenir votre proposition de communication par courrier électronique à
Caroline Brodeur : brodeur.caroline.5@courrier.uqam.ca