Les relations entre la Chine et Taïwan
Balado de l'IEIM : Entretien avec Ting-Sheng Lin, 13 mai 2024
Dans une ambiance intimiste, le balado « Coup de fil diplomatique » de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) vous propose des regards uniques sur différents enjeux de politique étrangère. Le temps d’un appel, plongez-vous avec nos expert.es dans les grands dossiers de la diplomatie d’hier et de demain.
Depuis la guerre civile chinoise de 1949, les relations entre la Chine continentale et Taïwan se sont complexifiées. Dans cet épisode, Ting-Sheng Lin, professeur au Département de science politique à l’Université du Québec à Montréal, nous parle de l’évolution des relations entre ces deux acteurs de l’Asie de l’Est. Originaire de Taïwan, Ting-Sheng Lin est directeur par intérim du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) et directeur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est.
Extraits
« À l’époque de Chiang Kai-shek et de son fils Chiang Ching-kuo, il n’y avait pas de problème à ce que Taïwan veuille récupérer la Chine et l’unifier en une seule Chine. Mais petit à petit, comme la démocratisation s’installe, les identités de Taïwan naissent, et les Taïwanais commencent à penser « est-ce qu’on est encore Chinois ? »
« Dans la logique du gouvernement de Pékin, c’est inconcevable qu’une île qui est de niveau provincial puisse avoir sa propre diplomatie parce que c’est une partie de la Chine […]. La Chine est un pays unitaire, c’est un pays centralisé. »
« Tous les pays qui veulent avoir une relation diplomatique avec la Chine doivent accepter qu’il n’y ait qu’une seule Chine, la Chine continentale. »
« Pour la Chine, ce qui est important c’est de récupérer Taïwan […]. Il n’y a pas de pétrole, pas de ressources, […] mais l’importance est stratégique, militaire. »
– Ting-Sheng Lin
Le balado est aussi disponible sur Soundcloud et sur Balados UQAM.
Une émission préparée par Arnauld Chyngwa, animée par Kim-Mi Bui.
Remerciements : CHOQ.ca