Droit et crises dans les Afriques

VigieAfriques, volume 7, no1, 31 mai 2024

Le continent africain est souvent associé au concept et aux phénomènes de crise, du fait de sa vulnérabilité ; laquelle se manifeste dans plusieurs domaines : politique, sécuritaire,
sanitaire, économique et social. Les coups d’État, le terrorisme, les maladies émergentes, le sous développement, le chômage, entre autres, témoignent de cette réalité.
Face à ces phénomènes, le droit est souvent appelé au secours. Toutefois, le lien entre le droit et la crise est complexe. Alors que le premier est conçu pour prévenir les
crises, le deuxième remet souvent en question le fonctionnement même du droit, contribuant ainsi à son évolution. Cette dialectique droit-crise peut parfois être perçue comme antagoniste, le droit pouvant être à la fois un remède à la crise et un facteur d’amplification de celle-ci.

Ce rapport entre le droit et la crise est analysé sous différentes perspectives, notamment celle, complexe, qui considère l’existence d’un « droit de la crise » ou même d’une « crise du droit », voire une crise dans l’enseignement du droit. C’est cette complexité qui souligne l’importance d’étudier en profondeur la relation entre les deux concepts.

Partant de leurs définitions respectives, la crise provoque un changement imprévu et redoutable dans l’évolution d’un processus, tandis que le droit est un ensemble de règles
socialement édictées, s’imposant aux membres de la société et impliquant des sanctions, si elles sont violées. Dans le contexte actuel des sociétés africaines, l’étude des
rapports entre le droit et la crise revêt une importance particulière. Le continent est confronté à de nombreux défis, notamment en matière de paix, de développement économique, de développement social, de développement sanitaire et de développement environnemental. Les crises en cours ou émergentes ne peuvent être ignorées, et le droit demeure un outil essentiel pour y faire face. En examinant le rôle du droit dans la gestion des crises en Afrique et comment ce droit influence leur apparition et leur résolution, ce numéro se penche sur quelques questions précises : Quelle est la part du droit dans les crises en Afrique ? Quelles perspectives d’amélioration peuvent être envisagées pour l’efficacité du droit dans le continent ? Existe-t-il une crise dans l’application et l’enseignement du droit au sein des États africains ?

Pour y répondre, VigieAfriques s’ouvre à une première série de réflexions, avec les contributions de Steeve Kalumuna Basimane, Arnold Nyaluma Mulango, Osée Bena, Stève-Arnaud Ohandja Betsama et Kodzovi Ehonam Séna Amegbo.

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