Résumé analytique Depuis la fin du 19e siècle, le monde connait les transformations les plus importantes de son évolution. Ces dernières sont les plus profondes parce que, pour la première fois de son histoire, l’humanité a pris conscience de l’unicité de la planète et donc de la globalité du genre humain. L’une des principales caractéristiques de notre époque est en effet la conscience que nous avons que la taille de notre planète s’est réduite. Il s’agit d’un phénomène que le philosophe canadien Marshall McLuhan (1911-1980) a évoqué dans sa théorie du « village global » et défini par le mouvement de plus en plus rapide aussi bien des idées que des personnes. La crise sociosanitaire provoquée par la COVID-19, démontre à quel point notre monde est devenu un village au sein duquel tous les peuples de la terre font face à la même épreuve et ont donc besoin de l’affronter ensemble. En même temps, la manière dont chaque continent, chaque pays, chaque personne même, a abordé cette terrible épreuve, témoigne à quel point nous sommes encore loin de comprendre ce phénomène que le théologien et philosophe français Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955) a appelé la « planétisation » de l’humanité et ce que le sociologue Édouard Morin a appelé la « planétarisation ». Cette planét(ar)isation semble avoir totalement échappé à notre contrôle et nous amène à nous poser des questions saturées d’anxiété sur notre avenir et sur celui de l’humanité…Partant de ces questions, le présent numéro du VigieAfriques met le cap sur les Suds et s’arrête sur quelques dynamiques des Suds, à travers une double orientation. Une première dessinée par Pierre-Yves Mocquais, qui essaie, à partir des phénomènes migratoires et des dynamiques d’altérisation, de tirer les « leçons du Sud ». La deuxième orientation, tracée par Jessica Losier, nous fait réaliser combien le succès d’une politique publique peut être déterminé par la manière dont l’État traite les personnes les plus vulnérables de la société. – ISSN 2563-9242
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