Séminaire du Département de science politique

« Appropriation locale » et missions de paix : comprendre l’émergence d’un nouveau paradigme

Mercredi 14 avril, 12 h 30 à 14 h, 14 avril 2010

Mercredi 14 avril, 12 h 30 à 14 h

Université du Québec à Montréal
Pavillon Hubert-Aquin, 3e étage, local A-3316.
Entrée libre.


Contexte

Après des années marquées par des missions au mandat restrictif et/ou appliqué de façon parcellaire (Somalie, Bosnie), suivies de missions d’administration internationale au mandat extrêmement large et intrusif (Kosovo et Timor-Leste), nous assistons à l’émergence d’un nouveau paradigme dans le champ des missions de paix, soit celui de l’appropriation locale (Afghanistan, Commission de consolidation de la paix). Depuis les premières missions de paix au sortir de la deuxième guerre mondiale, l’évolution du maintien de la paix s’est généralement faite au fil des changements systématiques du milieu international ainsi que de leçons apprises sur le terrain par l’ONU. Cette plus récente évolution du maintien de la paix ne fait pas exception. Ainsi, pour bien comprendre les missions d’aujourd’hui, il semble nécessaire de comprendre les leçons tirées des missions d’hier, notamment au Kosovo et au Timor-leste. Par ailleurs, il convient également de bien définir le concept « d’appropriation locale », notamment en s’inspirant des débats touchant les réformes du milieu de la sécurité ainsi que des débats concernant l’aide au développement, dans le but de mieux distinguer pratique et discours dans le domaine du maintien de la paix.

Conférencier

Nicolas Lemay-Hébert détient un doctorat à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po Paris) en sciences politiques des relations internationales. Ses travaux portent sur les administrations onusiennes au Kosovo et au Timor-Leste, en tâchant de comprendre comment cette modalité d’intervention peut avoir un impact sur la légitimité perçue de l’intervention, et, subséquemment, sur le succès de l’intervention. Nicolas Lemay-Hébert a été étudiant invité à la faculté de sciences politiques de l’Université Princeton pour l’année universitaire 2007-2008 et chercheur associé au Liechtenstein Institute for Self-Determination (LISD) de l’Université Princeton en 2009-2010. Il a notamment dirigé une mission de recherche au Timor oriental lors de l’été 2008 pour le Programme Institutions for Fragile States de l’Université Princeton. Il a occupé différentes fonctions d’enseignement à l’Institut d’Études Politiques de Paris et a été assistant de recherche pour l’ancien ministre des affaires étrangères de la France, M. Michel Barnier. Il a travaillé en tant que stagiaire-analyste pour l’ONG Médecins sans frontières (2004) et pour l’Ambassade française en Géorgie (2006). Il est maintenant directeur de l’Observatoire sur les Missions de Paix à la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal et est également post-doctorant invité au Centre d’Études en Politiques Internationales de l’Université d’Ottawa.

Chapitre d’ouvrages collectifs

« Nationalisme et relations internationales » in Stephane Paquin et Dany Deschênes (dir.), Introduction aux Relations Internationales. Montréal : Chenelières, 2009.

« Le Conseil de sécurité des Nations Unies: entre représentativité et efficacité (avec Ronald Hatto) » in Guillaume Devin et Bertrand Badie (dir.), Le Multilatéralisme:Évolutions et Tendances. Paris: La Découverte, 2007.

Articles scientifiques

« State-Building from the Outside-in: UNMIK and its paradox ». Journal of Public and International Affairs (forthcoming).

« UNPOL and Police Reform in Timor-Leste: Accomplishments and Setbacks ». International Peacekeeping. Vol. 16, no. 3, 2009.

« Statebuilding Without Nation-building? Legitimacy, State Failure and the Limits of the Institutionalist Approach ». Journal of Intervention and State-Building. Vol. 3, no. 1, 2009.

« The « Frozen Conflict » that Turned Hot: Conflicting State-Building Attempts in South Ossetia ». Central Asia and the Caucasus, no. 5, 2008.

« Zone of Conflict: Clash of Paradigms in South Ossetia ». Journal of Central Asian and Caucasus Studies, vol. 3, no. 8, 2008.

« La Géorgie prise entre évolution et révolution : la (re)construction de l’État géorgien en questions ». Transitions et sociétés, no. 11, décembre 2006.

Commentatrice

Marie-Nathalie LeBlanc, professeure, Département de sociologie de l’UQAM.

Titulaire d’un doctorat du University College London (Royaume-Uni) et anthropologue de formation, Marie-Nathalie LeBlanc a été recrutée comme professeure au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en 2007. Auparavant, elle a été professeure au Département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Concordia (1997-2007). Ses travaux portent principalement sur le changement social et les jeunes dans le contexte de la mondialisation en Afrique et ailleurs. Elle s’intéresse plus particulièrement aux transformations religieuses et à la culture populaire. À ce sujet, elle a dirigé une recherche sur la culture hip-hop et les réseaux de socialisation et sur les processus d’identification chez les jeunes Chrétiens et Musulmans en Côte d’Ivoire. Elle participe à diverses équipes de recherche sur les jeunes et la religion, les réseaux musulmans, la religion et la modernité, ainsi que les médias visuels en Afrique. Depuis 2008, elle est membre du Groupe de recherche interdisciplinaire sur l’Afrique qui aborde la question des relations intergénérationnelles en Afrique et du Groupe de recherche sur les espaces publics islamisés en Afrique de l’ouest financé par l’Agence nationale de la recherche en France. Elle est chercheure principale de l’Axe démocratisation, société civile et mouvements sociaux de la Chaire C.-A. Poissant à l’UQAM. Elle est aussi membre du Centre d’études ethniques des universités montréalaises, ainsi que de l’équipe Diversité urbaine. Elle a publié de nombreux articles notamment dans les Cahiers d’Études Africaines, Africa, African Affairs et Journal of Religion in Africa. Elle a codirigé un numéro spécial d’Anthropologie et Société sur la religion et la modernité, et un autre dans Africa Today sur l’Islam et le néo-libéralisme. Elle a présidé la section intitulée Visual and Performance Culture in Africa and the Diaspora de la conférence annuelle de l’African Studies Association en 2004. Elle a été rédactrice francophone de la Revue Canadienne d’Études Africaines entre 2000 et 2006.

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Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

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Bernard Derome

À l’occasion de la rentrée universitaire 2023-2024, le président de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) s’est prononcé sur la situation géopolitique mondiale.

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

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