L’IEIM vous présente Julien Martin, professeur au Département de sciences économiques à l’ESG-UQAM

Il est également responsable de l’équipe de recherche sur le Développement économique et les inégalités des territoires (DEIT), 26 février 2024

Julien Martin est professeur au Département de sciences économiques à l’École des sciences de gestion (ESG-UQAM) et responsable de l’équipe de recherche sur le Développement économique et les inégalités des territoires (DEIT), une unité membre de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM).

Avec un parcours académique assez linéaire, il a commencé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il s’est immergé dans le monde complexe des mathématiques appliquées, parce que dit-il, « j’aimais les mathématiques et c’était une manière d’aller étudier à la Sorbonne, à Paris »; même s’il n’avait pas l’intention de devenir mathématicien. Son appétit pour la compréhension des mécanismes économiques l’a rapidement poussé à embrasser les sciences économiques. Après avoir effectué un magistère en économie, il se lance pour une maitrise en économie internationale, toujours à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Mais ce n’était là que le début de son voyage dans le monde des sciences économiques. Après son Master il décide d’entreprendre une thèse de doctorat. Cette décision a été forgée par deux facteurs. Tout d’abord, une expérience de stage pendant sa maitrise en tant qu’assistant de recherche au CEPII, un centre de recherche en économie internationale, lui aura permis d’embrasser la recherche qu’il ne connaissait pas vraiment. Aussi, il indique que son directeur de mémoire, Farid Toubal, ainsi que les deux personnes qui l’avaient recruté en tant qu’assistant de recherche (Isabelle Méjean et Soledad Zignago), ont été pour lui des mentor.e.s qui ont réellement participé à lui donner le gout de la recherche. D’ailleurs il continue de travailler avec ces personnes dans les activités de recherche et les publications.

Inspiré par les défis du commerce international, Julien Martin s’est lancé dans une thèse sur les prix et la qualité dans le commerce international. Plus précisément, il s’est intéressé à la manière dont les entreprises fixent leurs prix et choisissent la qualité de leurs produits dans un contexte mondialisé. Pendant son parcours, Julien Martin a eu la chance de s’immerger dans des environnements de recherche stimulants. Une expérience transformatrice à l’Université Columbia à New York a élargi ses horizons et l’a exposé à des idées et des approches qui ont enrichi sa propre pensée, avant de soutenir son doctorat en 2011. Il fera un post-doctorat à l’Université catholique de Louvain et jusqu’en 2013, avant d’obtenir son poste de professeur à l’UQAM la même année.

« J’ai eu beaucoup de chance, je suis parvenu à faire ma thèse en trois ans et les projets se sont bien déroulés. J’étais très bien là où j’ai fait ma thèse et j’ai eu un très bon encadrement. On avait la chance d’être dans un laboratoire (le laboratoire de macroéconomie du CREST) où tout le monde était présent et où il y avait énormément d’interactions entre les doctorants, les professeurs et les chercheurs. En fait, il y avait toujours du monde, on venait travailler au bureau tous les jours, on devait assister à tous les séminaires en personne… ces points de repère m’ont aidé et m’ont donné une discipline. »

Depuis lors, Julien Martin est un membre actif de la communauté universitaire uqamienne, apportant sa passion pour la recherche et son expertise aux étudiant.e.s et aux collègues. En tant que directeur de l’unité de recherche DEIT, son travail de recherche actuel est aussi diversifié que fascinant, explorant des questions allant du commerce international à l’économie urbaine, en passant par l’évasion fiscale des multinationales. Le fil conducteur étant l’analyse quantitative des décisions des entreprises et leurs implications pour l’économie. Julien Martin est accompagné dans cette unité de recherche par trois autres professeurs du département de sciences économiques : Kristian Behrens, Florian Mayneris et Marlon Seror. Tous les trois collaborent sur des travaux liés à l’économie urbaine et l’économie internationale. Kristian Behrens travaille notamment sur la répartition spatiale des acteurs économiques. Florian Mayneris s’intéresse aux causes et aux conséquences de la concentration spatiale des activités économiques et des personnes. Marlon Seror examine les conséquences des migrations sur le développement urbain dans le contexte des pays en développement.

Au sein du DEIT, Julien Martin et ses collègues mènent plusieurs activités, notamment les activités de recherche pure à travers les publications d’articles scientifiques, mais aussi des activités d’aide à la décision comme des rapports de recherche pour aider les institutions à diagnostiquer, évaluer et anticiper les enjeux liés aux dynamiques économiques des territoires. Parmi elles, Julien Martin revient sur le rapport effectué pour la Ville de Montréal sur la potentielle ligne rose du métro montréalais. Il s’est agi d’étudier les différents tracés et identifier les quartiers qui du fait que l’arrivée de cette ligne pourrait se gentrifier. À travers cette étude, il fallait poser un diagnostic et pouvoir anticiper. Une cartographie des différents quartiers qui étaient traversés par la ligne a été faite, et ensuite des outils qui permettaient un peu d’anticiper ont été proposés.

« Il y a un débat important sur l’embourgeoisement à Montréal avec des changements profonds dans les dynamiques de quartier et leur structure démographique. Nous avons construit un indicateur construit notamment à partir de l’information sur la présence d’établissements pionniers qui aide à anticiper la gentrification de ses quartiers. »

Julien Martin ne manque pas de mentionner également le rapport d’évaluation pour Parcs Canada que ses collègues du DEIT (Kristian, Marlon et Florian) ont effectué sur le canal de Lachine. Il s’agissait d’évaluer la contribution de la rénovation de ce canal, sur le développement des quartiers aux alentours.

Pour terminer, Julien Martin donne quelques conseils aux jeunes chercheurs et chercheuses. Bien sûr le sujet de thèse doit être validé par le directeur ou la directrice de recherche, mais Julien Martin souligne l’importance pour les étudiant.e.s de choisir un sujet qui les intéresse profondément. L’écriture d’une thèse demande du travail et des sacrifices qui sont plus faciles à réaliser lorsque le sujet nous passionne.

« Je pense qu’il ne faut pas entreprendre une thèse avec pour seul objectif d’obtenir le diplôme. Il faut vouloir étudier en profondeur une question parce que c’est quelque chose qui nous intéresse; et la thèse est juste une étape vers cet objectif… le travail académique sera bien sûr très précis, mais il faut que la grande question qui motive ce travail nous donne envie chaque matin de nous lever et de faire nos travaux de recherche. »

Enfin, il met en avant l’importance de lire abondamment les travaux de recherche dans son champ et au-delà. Il encourage les jeunes chercheurs à élargir leurs horizons en explorant des domaines connexes à leur propre champ d’études. La diversité des perspectives offre de nouvelles façons d’aborder les problèmes et stimule la créativité.

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Bernard Derome

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– Bernard Derome

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