À partir du diagnostic contemporain d’un » déficit démocratique » des sociétés occidentales, cet ouvrage se propose d’examiner les réactions de la » société civile » aux dysfonctionnements de la démocratie représentative. Il s’attache particulièrement à la mouvance militante altermondialiste qui, depuis la tenue du sommet de l’OMC à Seattle en 1999, a trouvé un écho médiatique mondial. En laissant la parole aux « Alters « , l’ouvrage met en évidence que, sous couvert de critiquer les carences des régimes démocratiques, ils glissent vers la valorisation systématique de formes directes d’exercice de la démocratie, délégitimant au passage l’idée de pouvoir représentatif. Il apparaît que certains traits de la culture expressive et libertaire des années 60 sont aujourd’hui facilement repérables dans les grandes lignes des discours » alter » et que ceux-ci se trouvent en état de très forte tension avec le type d’exigences qu’implique l’idée de participation politique républicaine classique. L’ouvrage ouvre sur un questionnement relatif au type d’intégration sociale qui se dessine en creux sous les pratiques démocratiques que préconisent les Alters. Christine COUVRAT est docteur en sociologie, chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal et chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en mondialisation, citoyenneté et démocratie de l’UQAM.
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