Les États-Unis et le monde à l’ère Trump
Études internationales, Volume 52, numéro 1-2, pages 5-235, par Karine Prémont, avec la contributions de plusieurs chercheurs de la Chaire Raoul-Dandurand, 3 mars 2022
Le Volume 52, numéro 1-2, du printemps–été 2021 de la revue Études internationales est maintenant disponible en ligne.
Ce numéro, intitulé «Les États-Unis et le monde à l’ère Trump» a été dirigé par:
Karine Prémont, Directrice adjointe, Observatoire sur les États-Unis et professeure à l’École de politique appliquée, Université de Sherbrooke
Avec des contributions de :
Vincent Boucher, chercheur en résidence, Observatoire sur les États-Unis
Frédérick Gagnon, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand, directeur de l’Observatoire sur les États-Unis et de l’Observatoire des conflits multidimensionnels et professeur au département de science politique (UQAM)
Pierre Pahlavi, membre de la Chaire Raoul-Dandurand
Charles-Philippe David, président de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. et professeur, Département de science politique, UQAM
Christophe Cloutier-Roy, directeur par intérim et chercheur postdoctoral, Observatoire sur les États-Unis
Résumé du premier article intitulé:
La politique étrangère des États-Unis à la croisée des chemins ? U.S. Foreign Policy at a Crossroads ?
Les conséquences de la personnalité et du style présidentiel de Donald Trump sur la politique étrangère des États-Unis ont fait l’objet de nombreuses
spéculations à son arrivée à la Maison-Blanche. Est-ce que les méthodes non
orthodoxes de ce président inexpérimenté transformeront irrémédiablement la politique étrangère ? Est-ce que les contraintes institutionnelles et structurelles de la société américaine et du système international pourron freiner la révolution annoncée ? Après quatre ans d’une présidence tumultueuse, nous constatons plutôt que Donald Trump a mis en place une
politique étrangère histrionique qui agissait comme miroir grossissant des
ambiguïtés, des hésitations et des erreurs de la politique étrangère américaine depuis le 11 septembre 2001 et ce, à trois niveaux. D’abord, une rupture de ton mais une continuité sur le fond qui envoyait des messages contradictoires, tant au sein de l’appareil de sécurité nationale que dans le monde, et qui minait la crédibilité des États-Unis ; ensuite, une double crise – de l’identité américaine et de l’ordre mondial – qui faisait obstacle au compromis ; enfin, une gestion du déclin axée à la fois sur la compétition économique et le désengagement politique et militaire, qui contribuait à l’instabilité internationale et à l’affaiblissement du leadership américain. Les articles de ce numéro analysent ces éléments de la politique étrangère de Trump à travers le prisme de différents enjeux régionaux et transnationaux.