L’empowerment face à l’État

Mercredi 23 avril 2014 | 12h30-14h00 | UQAM

Caroline Patsias examine la façon dont les membres de deux comités de citoyens, en France et au Québec, construisent un rapport au politique. L’analyse menée met en exergue les spécificités de la politisation selon les groupes, spécificités qui doivent autant à des styles de groupes qu’à des contextes historiques particuliers. L’originalité de l’analyse est de s’appuyer sur une perspective interactionnaliste de l’opinion publique qui souligne le rôle des contextes dans l’élaboration d’une discussion politique et les liens noués avec les institutions. Pour autant, l’enquête insiste sur la façon dont les interactions considérées, si elles résultent bien d’une liberté des acteurs, doivent aussi à des institutions et à une construction de l’État et de la société civile. Théoriquement, le propos permet donc de s’interroger sur la façon d’intégrer au sein d’une même réflexion, néo-institutionnalisme et interactionnalisme. Plus largement, il ouvre à une discussion sur la transformation des démocraties contemporaines et de la citoyenneté. Les analyses présentées ici reposent sur une longue observation participante aux environs de dix ans dans les deux groupes, celle-ci a été complétée par des entretiens semi-directifs et la consultation des documents des organisations et de la presse locale.

Caroline PATSIAS est professeure au Département de science politique à l’UQAM et membre du CIRDIS. Elle est spécialisée sur les questions de la citoyenneté, du militantisme et des transformations de la démocratie canadienne. Ses recherches croisent deux axes d’analyse. Un premier consacré à la politisation examine comment les citoyens construisent un rapport au politique ou à l’inverse évitent celui-ci. Les recherches menées ici reposent sur une comparaison entre la France et le Québec notamment. Un second axe de recherche concerne les modalités d’une gouvernance plus participative. Il s’agit d’analyser le rôle des mécanismes institutionnels et des contextes politiques et locaux dans l’élargissement des processus décisionnels en privilégiant une perspective historique et comparative.

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Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

À l’occasion de la rentrée universitaire 2023-2024, le président de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) s’est prononcé sur la situation géopolitique mondiale.

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

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