C’est en 1996 que furent signés les Accords de Paix entre le gouvernement du Guatemala et de l’Union Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque (URNG). Ils permirent le retour de dizaines de milliers de personnes, principalement des autochtones, sur leur terre, lesquelles font, encore aujourd’hui, l’objet de fouilles intenses afin de découvrir les charniers des massacres perpétrés durant la guerre. Le conflit guatémaltèque, qui a duré 36 ans, a été l’un des plus violents jamais recensés, puisqu’il a fait plus de 200 000 victimes et environ 1,25 millions de déplacés et réfugiés.
Résistants aux orientations conservatrices du gouvernement issu du coup d’État de 1954, des jeunes officiers de la gauche tentèrent sans succès, le 13 novembre 1960, de prendre le pouvoir. Deux mouvements de guérilla se formèrent alors, soit le MR 13, ou le « Mouvement révolutionnaire du 13 novembre », et les FAR, ou « Forces armées rebelles », qui affrontèrent le pouvoir pendant 36 ans. Utilisant une stratégie de contre-insurection, les militaires procédèrent, pendant les décennies 1970 et 1980, à de véritables massacres de la population civile, notamment des communautés autochtones, soupçonnées de complicité ou de sympathie avec les forces de la guérilla réunies au sein de l’URNG. En fait, plus de 669 massacres ont été recensés et plusieurs ont touché des communautés qui n’entretenaient aucun lien avec la guérilla1. L’armée était alors appuyée par un groupe de paramilitaire, les Patrulla de Autodefensa Civil 2 (PAC). (Suite dans le document joint)
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