INFLUENCE ET CRITIQUE DU COURANT LIBERTAIRE DANS LA PENSÉE POLITIQUE DE GRAMSCI

5 août 2013, Omer Moussaly

Moussaly, Omer (2013). « Influence et critique du courant libertaire dans la pensée politique de Gramsci » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en science politique.

Résumé
Scrutée sous presque tous les angles, l’œuvre d’Antonio Gramsci a déjà fait couler beaucoup d’encre. L’engouement que manifeste la critique aux recherches consacrées à Gramsci et la reconnaissance du mérite de son œuvre, confirment sa consécration. D’ailleurs son enseignement a été repris par ses nombreux disciples même si son prestige fut occasionnellement entaché par les attaques de quelques détracteurs. Certains exégètes s’évertuaient à saisir la pensée politique de l’auteur des Cahiers de prison à travers les concepts qu’il avait développés en les associant à son militantisme politique. D’autres analystes ont mis l’accent sur sa difformité physique et son origine insulaire pour désigner l’orientation qu’a prise sa réflexion de la périphérie au centre. D’aucuns ont signalé son penchant libertaire sans pour autant approfondir cet aspect. Ces appréciations tant soit peu disparates nous ont porté à les passer au crible de la critique pour ne retenir que celles qui tiennent la route et inscrivent la signification dans le cadre de son contexte. Il fallait, en premier lieu, trancher le débat entre ceux qui soutenaient le soi-disant dogmatisme imputé à Gramsci et ceux qui reconnaissaient son penchant pour le marxisme-libertaire. En deuxième lieu il incombait de réfuter les périodisations partielles et partiales qui soulignaient des ruptures prétendument significatives dans la réflexion gramscienne. Nous avons choisi d’explorer l’aspect libertaire chez Gramsci pour deux raisons majeures : 1) ce penchant n’a pas été assez exploré et dans certaines occasions n’a suscité que controverses de chapelles; 2) l’étude attentive de son œuvre et le tour d’horizon de la revue de la littérature nous incitaient à vérifier la pertinence d’appliquer à ses écrits une grille de lecture marxiste-libertaire. Dans l’affirmative, nous avons tiré profit de l’idéal-type établi par Daniel Guérin pour identifier le marxisme-libertaire. Par la suite, nous avons procédé à vérifier si la réflexion gramscienne répondait point par point aux huit critères de Guérin. Cette démarche a étayé notre hypothèse de départ. Il nous a semblé de mise, à ce stade-ci, de tracer quelques repères biographiques en lien avec les gestes et dires de Gramsci en vue de faciliter la tâche du lecteur et lui permettre de mieux suivre notre exposé. Né à Alès en Sardaigne, Antonio fut atteint dès l’âge de quatre ans de scoliose qui fragilisa son état de santé le restant de ses jours. Néanmoins, il parvint à terminer avec succès ses études secondaires et à décrocher une bourse d’études à l’Université de Turin. Se trouvant dans un centre industriel, il fit montre d’empathie envers les exploités, joignit les rangs du Parti socialiste, multiplia les chroniques et contribua à la création des Conseils d’usine de facture libertaire. Promu chef du Parti communiste, il fut condamné à une lourde peine de prison. Durant son incarcération, il noircit une trentaine de cahiers où, fidèle à lui-même, il mit l’accent sur son attachement au libertarisme. Chemin faisant nous nous sommes rendu compte de l’existence d’un lien, tant soit peu ténu, entre le penchant libertaire de Gramsci et les arguments en faveur de son actualité, bien que nous procédions à dégager la signification de ses écrits par voie de contextualisation. Nous nous sommes donc autorisé à consacrer le chapitre final à l’attestation de la pérennité de Gramsci tel qu’exposée par ses disciples et ses continuateurs.

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