Clara Denis-Woelffel

Clara Denis-Woelffel est candidate au doctorat en sociologie à l’Université du Québec à Montréal. Après avoir réalisé une licence en Littérature Comparée, elle valide un master en Théorie de la littérature à l’Université de la Sorbonne, à l’occasion d’un échange étudiant vers l’UQAM en 2020. Ses projets de recherche portent alors sur l’étude de la littérature en tant que fait social, suivant la méthodologie proposée par la sociologie de la littérature. Particulièrement intéressée par l’histoire politique et sociale des sociétés arabes au Moyen-Orient, par les questions liées à la violence et aux rapports de pouvoir coloniaux, à la construction nationale et à la théorie critique, elle propose d’interroger les œuvres littéraires comme outil permettant de saisir les périodes de transformations sociales au sein de l’espace libanais. Installée au Québec depuis 2021, elle entame une formation en doctorat de sociologie sous la supervision de Leila Celis en 2021.

Son sujet de thèse porte sur la perpétuation des politiques coloniales en Territoires palestiniens occupés. Elle souhaite mettre en lumière le décalage entre discours officiels des puissances européennes condamnant fermement la colonisation – défendant les notions de souveraineté étatique et de droit à l’autodétermination -, et les pratiques de soutien aux politiques favorisant l’expansion coloniale dans cet espace. Cette étude vise analyser les intérêts matériels et symboliques des acteurs européens dans la perpétuation d’actes de violence politique en dehors de leurs espaces nationaux.

Ses divers intérêts de recherche l’amènent à proposer une communication dans le cadre d’un colloque organisé à l’UQAM, intitulé « Invisibilisation des violences politiques » en 2022. S’inscrivant dans la lignée des enjeux soulevés dans le cadre de ses mémoires, cette réflexion vise à remettre en question l’explication confessionnelle pour comprendre l’émergence de crises politiques au Moyen-Orient. Elle propose d’y analyser la manière dont l’opposition entre identités religieuses et/ou ethniques a pu être utilisée comme arme de légitimation des violences politiques en Syrie, depuis 2011.

Attirée par les études en sociologie du religieux et aux questions relatives à la religiosité, elle s’investit dans les activités de la Chaire de recherche sur l’islam contemporain en Afrique de l’Ouest (ICAO) dès 2022, en tant que co-coordinatrice des activités de la Chaire. De janvier à juin 2023, elle a agi à titre de responsable à la recherche et au contenu au sein de l’Institut.