Nouveaux regards sur le syndicalisme
Vendredi 12 novembre 2010 à 9h30, local A-1715, pavillon Hubert-Aquin, UQAM, métro Berri-UQAM
Conférenciers :
– Thomas Collombat, chercheur post-doctoral au CEIM
Plusieurs Suds. Les dynamiques des organisations syndicales internationales dans les Amériques
Cette présentation portera sur les rapports Nord-Sud au sein des organisations syndicales internationales (OSI) dans les Amériques. Les OSI sont la partie la plus visible et la plus institutionnalisée de l’internationalisme syndical contemporain, et constituent à ce titre un objet de recherche privilégié pour qui s’intéresse à la dimension internationale du mouvement ouvrier. La fin de la guerre froide et l’avènement de la mondialisation néolibérale posent des défis importants aux OSI. Nous nous penchons ici plus particulièrement sur les rapports Nord-Sud au sein des OSI dans les Amériques, en nous demandant si ceux-ci sont devenus plus égalitaires depuis le début des années 1990. Nous avançons que si certains pays du Sud, en particulier le Brésil, exercent une plus grande influence sur les OSI, d’autres, tel le Mexique, en sont de plus en plus isolés.
– Yanick Noiseux, chercheur post-doctoral au Tata Institute of Social Science (Mumbai) et membre associé du CEIM
Travail atypique et syndicalisme au Québec : une sociologie des émergences
Dans un contexte de transformation du travail marqué par la prolifération de l’emploi atypique, cette présentation tentera de faire le point sur les tentatives de renouvellement de la théorie et de la pratique syndicale au Québec. Les grandes centrales syndicales québécoises ont-elles pris acte de l’obligation d’agir face aux transformations en cours? Ont-elles modifié leurs pratiques afin de rejoindre et de répondre aux besoins des travailleurs — surtout les jeunes et les femmes — projetés sur les marchés périphériques du travail? En prenant appui sur un matériel de recherche colligé dans huit monographies de luttes menées par des travailleurs atypiques au Québec, la sociologie des émergences cherchera à tracer un bilan de ces initiatives. Ultimement, il s’agira d’amorcer un « travail de traduction » entre les pratiques, stratégies et revendications portées par ces travailleurs atypiques de manière à adapter la théorie syndicale au nouveau contexte.