Groupe de recherche sur l’intégration continentale (GRIC), Cahier de recherche 98-7, décembre 1998. Le panaméricanisme, en tant que projet politique de rapprochement entre les pays des trois
Amériques, est une initiative déjà ancienne puisqu’elle remonte au projet mené à l’instigation de
Simon Bolivar de réunir à Panama le premier congrès panaméricain le 19 juin 1826 . Il reviendra
ensuite au secrétaire d’État des États-Unis, James Blaine, de reprendre ce projet et de réunir à
Washington, entre octobre 1889 et avril 1890, les représentants des républiques des Amériques
pour la première véritable conférence panaméricaine qui mettra sur pied un Bureau commercial
des républiques américaines, d’où émergera l’Union panaméricaine. Par la suite, une autre étape
importante dans la construction panaméricaine sera franchie lors de la septième conférence de
l’Union panaméricaine tenue à Montevideo en décembre 1933. Plus tard, la rencontre
interaméricaine de Chapultepec sur les problèmes de la guerre et de la paix, tenue du 21 février au
9 mars 1945, marquera une nouvelle étape dans l’histoire du panaméricanisme puisque elle a
préparé le terrain d’une réforme institutionnelle en profondeur de l’Union panaméricaine, réforme
qui devait ultérieurement déboucher, en 1948, à Bogota sur le traité créant l’Organisation des
États Américains (OEA). Quelques cinquante ans plus tard, une nouvelle étape semble aujourd’hui
en voie d’être franchie dans le panaméricanisme avec le lancement officiel, lors du deuxième
Sommet des Amériques qui s’est tenu à Santiago les 18 et 19 avril 1998, des négociations
commerciales impliquant les 34 pays « démocratiquement élus » en vue de sanctionner, d’ici 2005,
l’implantation d’une zone de libre-échange dans les Amériques.
(suite dans le document joint)
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