La relation entre le bilatéralisme et le nouveau régionalisme

Séminaire du cycle «Un nouveau régionalisme?», organisé par le CEIM, 25 février 2011

Vendredi 25 février 2011 à 9h30, local A-1715, pavillon Hubert-Aquin, UQAM, métro Berri-UQAM Ceci est le premier séminaire du cycle « Un nouveau régionalisme? », au cours duquel il s’agit de réfléchir et de débattre autour de la question : « qu’avons-nous appris ? ». Le régionalisme de deuxième génération, avec l’ALENA et les accords qui s’en inspirent, a été abondamment discuté. Avec l’entrée en force de la Chine et la prolifération des partenariats économiques, il est maintenant question de régionalisme de troisième génération. Il s’agit avant tout de regarder en arrière, tirer des leçons, dresser le bilan et s’interroger sur les avenues possibles d’un thème depuis longtemps central aux recherches du CEIM.

Conférenciers

Dorval Brunelle, professeur au département de sociologie et directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)
Libre-échange et gouvernance : quoi de neuf depuis l’ALENA ?
La présentation vise deux objectifs : en premier lieu, il s’agit de faire état des acquis des travaux menés sous l’égide du CEIM sur cette question et, en deuxième lieu, de voir quelles sont les innovations instaurées ces dernières années en matière de gouvernance dans la foulée des tout derniers accords négociés respectivement par les États-Unis et par le Canada avec des pays tiers. Il s’agit, en définitive, d’explorer plus avant le deuxième des cinq points sur lequel doit porter la recherche, celui qui traite de « la nature de la nouvelle gouvernance portée et sanctionnée par ce modèle d’intégration». – Christian Deblock, économiste, professeur au département de science politique et directeur du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM),
Le « nouveau régionalisme », un régionalisme qui vieillit mal
L’ALENA est présenté comme le modèle-type du « nouveau régionalisme », encore appelé régionalisme de deuxième génération. Le terme de régionalisme est depuis utilisé autant pour qualifier tout accord commercial qui n’est pas multilatéral que pour désigner des projets d’intégration entre pays voisins. Dans les deux cas, la terminologie prête à confusion : dans le premier cas, ce n’est pas tant de régionalisme que de bilatéralisme dont il est le plus souvent question, alors que dans le second, si l’intégration des marchés est activement recherchée, il n’est plus guère question de projets. Cette double confusion a été sciemment entretenue au travers de deux grands débats institutionnels : sur la complémentarité entre régionalisme et multilatéralisme d’une part et sur la convergence entre régionalisation et régionalisme d’autre part. Les deux débats allaient d’ailleurs dans la même direction, dans la mesure où la régionalisation devait conduire au régionalisme, et celui-ci au multilatéralisme. Aujourd’hui, que constatons-nous, sinon que l’on a ni l’un ni l’autre? Par contre, on a des accords bilatéraux à profusion et des régions économiques qui, comme l’ALENA, se « dérégionalisent ». – Gilbert Gagné, professeur en science politique à l’Université Bishop, membre du CEIM et directeur du Groupe de recherche sur l’intégration continentale (GRIC)
Le bilatéralisme comme menace au régionalisme
La prolifération d’accords bilatéraux préférentiels en matière de commerce et d’investissement, ces dernières années, soulève de sérieuses questions, non seulement pour l’avenir du multilatéralisme, mais aussi pour celui du régionalisme. Plutôt que des compromis entre acteurs dominants, comme le permettrait le cadre multilatéral, de tels accords tendent, dans certains de leurs principes et dispositions-clés, à refléter les diverses préférences de ces mêmes acteurs dominants. Aussi, dans la mesure où plusieurs États membres d’accords économiques régionaux concluent individuellement de tels accords avec des pays tiers, le bilatéralisme suscite des interrogations quant à la cohésion et à la pertinence des accords régionaux. – Stéphane Paquin, professeur en économie politique à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) et membre du CEIM
La transition du multilatéralisme vers le régionalisme et le bilatéralisme expliquée par les théories de l’économie politique internationale
L’objectif de cette communication est de mobiliser diverses perspectives théoriques issues de l’économie politique internationale (théorie de la stabilité hégémonique, le dilemme de sécurité économique, l’intérêt national et les échanges commerciaux) afin d’expliquer le passage du multilatéralisme, au régionalisme et au bilatéralisme. Le séminaire sera présidé par la professeure en relations internationales à la TÉLUQ, Afef Benessaieh. Entrée libre et gratuite Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Valérie Fournier-L’Heureux, fournier.valerie@uqam.ca, (514) 987-3000 poste 3910

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