
Bernard Landry et l’ouverture du Québec sur le monde
Lundi 4 novembre 2019 de 16h à 18h, Centre Pierre-Péladeau (300, boulevard de Maisonneuve Est)
Un forum intitulé «Bernard Landry et l’ouverture du Québec sur le monde» rendra hommage, le 4 novembre prochain, à l’ancien premier ministre du Québec, décédé il y a presque un an, qui a été professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM de 1986 à 2018. Le forum se déroulera à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau, de 17 h à 19 h 30, en présence notamment de la rectrice de l’UQAM Magda Fusaro et du président et chef de la direction de Québecor et ancien chef du Parti québécois Pierre-Karl Péladeau (B.A. philosophie, 1983).
«L’idée d’organiser un tel événement a germé le printemps dernier, au moment de la création du Cercle des ami(e)s de Bernard Landry, une fondation dont la mission est de perpétuer la mémoire de l’ancien premier ministre et de transmettre son héritage intellectuel et politique», explique le chargé de cours du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale Jean-François Payette (B.A. science politique, 2004; M.A. relations internationales, 2006), qui animera le forum. «Étant donné que Bernard Landry a été ministre des Relations internationales ainsi que du Commerce extérieur, et qu’il a enseigné la gestion internationale à l’ESG UQAM, nous avons voulu souligner ses contributions à ces chapitres», note le chargé de cours. Le Cercle a l’intention d’organiser chaque année un colloque sur une thématique associée à l’œuvre de Bernard Landry, comme le développement économique du Québec et la reconnaissance des droits des peuples autochtones.
Ce n’est pas un hasard si Jean-François Payette est l’instigateur de la Journée Bernard Landry. «Nous étions très proches l’un de l’autre, dit-il. Bernard Landry a codirigé ma thèse de doctorat et a préfacé l’un de mes livres. Pendant deux ans, nous avons donné ensemble un cours à l’ESG UQAM, puis nous avons rédigé un ouvrage sur la gestion internationale, qui paraîtra d’ici un an.» Dans la biographie Bernard Landry. L’héritage d’un patriote, parue récemment chez Libre Expression sous la plume de Jean-Yves Duthel, l’ancien premier ministre présente Jean-François Payette comme son fils spirituel.
Un intérêt pour l’international
Que ce soit à titre de ministre ou de premier ministre, Bernard Landry a toujours manifesté un intérêt particulier pour la politique internationale et les relations internationales du Québec. «Bernard Landry considérait que le Québec avait une double responsabilité, celle de défendre ses intérêts propres sur la scène mondiale et celle d’appuyer les autres pays qui pensaient et agissaient comme lui. Lors du dernier cours que nous avons donné ensemble, il avait déclaré devant les étudiants que l’action internationale du Québec devait être guidée selon deux axes: la solidarité avec les petites nations pour apporter notre pierre au progrès de l’humanité et le commerce extérieur afin de soutenir la croissance économique du Québec.»
Bernard Landry a beaucoup œuvré pour que le Québec occupe une place enviable dans le domaine des relations internationales. Selon lui, les accords de libre-échange avec les États-Unis, puis le Mexique, devaient permettre de dynamiser l’économie québécoise. «Il a été un acteur sous-estimé et pourtant majeur dans le processus ayant conduit à ces accords, affirme Jean-François Payette. L’ancien premier ministre du Canada Brian Mulroney, qui a négocié l’accord avec les États-Unis, le consultait régulièrement. Bernard Landry a convaincu beaucoup de Québécois d’adhérer à ce projet.»
C’est sous le leadership de Bernard Landry, à l’époque où il était premier ministre, en 2002, que le gouvernement du Québec a décidé sur le plan économique d’investir davantage aux États-Unis qu’en France. «Profondément humaniste, il estimait que tout le monde devait profiter de l’ouverture des marchés, pas seulement les multinationales et les grandes puissances», remarque le chargé de cours.
Les intervenants au forum parleront de l’héritage de l’ancien premier ministre, non seulement en ce qui a trait au libre-échange, mais aussi en ce qui concerne les relations bilatérales et multilatérales du Québec, notamment avec la France, la Francophonie, l’Afrique et la Chine, où Bernard Landry a enseigné.
L’entrée au forum est gratuite mais la réservation est obligatoire.