Visionnez la conférence virtuelle de François Audet sur le rôle de l’OMS dans la pandémie de COVID-19
L'événement a eu lieu le 22 juin 2020
Le 22 juin 2020, François Audet, directeur de l’IEIM, est intervenu à titre de conférencier sur le rôle de l’OMS dans la pandémie COVID-19, à l’invitation de l’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU), Filiale de Québec. L’IEIM et l’ACNU-Grand Montréal étaient également partenaires de l’événement.
Pour visionner l’enregistrement de cette conférence virtuelle, intitulée « Le rôle de l’OMS dans la pandémie COVID-19 : une relation d’amour-haine » : cliquer ici.
L’événement est aussi disponible sur les pages Facebook de l’ACNU-Québec et de l’IEIM.
Résumé
Lors de sa conférence, François Audet nous a tout d’abord présenté le contexte dans lequel l’OMS opère actuellement : l’inégalité de l’accès aux soins de la santé à l’échelle mondiale, le manque d’accès à l’eau potable pour 2,1 milliards d’individus, et le manque d’accès aux installations sanitaires pour 4,5 milliards d’individus. L’OMS a vu le jour à la suite de la 2e guerre mondiale, et poursuit encore la même mission de coopération médicale et internationale. Cependant, la pandémie a mis en relief les iniquités grandissantes entre les différents segments de la population mondiale, ainsi qu’une fragilisation qui est liée à sa structure de financement.
Le budget de l’OMS provient en grande partie de financements liés à ses programmes, plutôt que des contributions ponctuelles et volontaires de ses 194 pays membres. Ainsi faut-il s’interroger sur l’impact des financements privés de grande envergure, dont ceux de la Fondation Bill et Melinda Gates, mais aussi sur les apports des États membres qu’on a récemment vu fluctuer (une augmentation dans le cas de la Chine, et une diminution de la part des États-Unis).
Le contexte opérationnel de l’OMS ayant été présenté, M. Audet a ensuite effectué un retour sur certaines dates clés au niveau de l’évolution de la pandémie depuis le 31 décembre 2019, date à laquelle l’organisation a été informée pour la première fois de l’éclosion du nouveau virus à Wuhan.
Bien que l’OMS ait été vivement critiquée pour sa performance, l’analyse de ce qui est caractérisé d’une « tempête parfaite » révèle qu’une série de conditions rassemblées ont contribué à l’état des lieux. On souligne, entre autres, le modèle transactionnel de l’OMS au sein d’un marché philanthropique concurrentiel et l’instabilité de ses financements. Une enquête post-pandémie s’avère nécessaire afin qu’il y ait une reddition de comptes et des apprentissages à l’échelle mondiale, ne serait-ce que pour les victimes.