Université d’été sous les Baobabs
Du 11 au 22 mai 2015
Du 11 au 22 mai 2015, la Faculté de science politique et de droit tiendra sa première université d’été en Afrique. Conduite par le professeur Issiaka Mandé, l’Université d’été sous les baobabs abordera les trajectoires des États africains postcoloniaux confrontés aux problématiques du développement et aux défis de l’intégration régionale et de la mondialisation. Les activités se tiendront principalement à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Comme les autres États africains postcoloniaux qui l’entourent, le Burkina Faso doit faire face aux problématiques de développement et aux défis de l’intégration régionale et de la mondialisation. Sa trajectoire est influencée tout autant par les conjonctures intérieures et étrangères que par le poids des héritages et de la longue durée africaine. Récemment, on pouvait lire dans The Economist que ce pays pourtant connu pour sa stabilité politique avait connu, en moins d’une semaine, une suite d’événements qui se déroule habituellement sur une génération, sinon plus : son président élu a fait face à une révolution populaire suite à sa tentative (qualifiée de forfaiture) de modifier la constitution, des officiers de l’armée ont fomenté un coup d’État et des luttes de pouvoir ont ébranlé la junte militaire. Aussi rapidement, tout est rentré dans l’ordre : Blaise Compaoré a démissionné le 31 octobre, une charte de transition a été adoptée par l’armée et la société civile le 14 novembre et, le 17 novembre, un conseil de désignation composé de civils et de militaires nommait le diplomate Michel Kafando président de transition du Burkina Faso. Cette décision a été confirmée le jour même par le Conseil constitutionnel et Michel Kafando a prêté serment comme Chef d’État le 21 novembre. Il n’est donc pas étonnant que Jean-Thomas Léveillé ait intitulé son article du même jour dans La Presse : « Burkina Faso : une maturité politique qui détonne ». Nous assistons à un cas exemplaire de démocratie participative, car les mutations en cours s’opèrent sur fond de consensus entre la société civile, les partis politiques et les militaires.
L’Université d’été sous les baobabs permettra aux étudiants de bénéficier d’enseignements multidisciplinaires donnés par des politologues, sociologues, anthropologues, historiens et démographes burkinabé. Ils auront aussi l’occasion d’échanger sur les problématiques abordées avec des décideurs, des opérateurs économiques, des membres des organisations de la société civile et des représentants des médias et des organismes communautaires, etc. Les activités de formation se tiendront principalement à l’Institut des sciences de la population (ISSP) de l’Université de Ouagadougou, mais des excursions à proximité de la ville et un voyage à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, seront organisés en lien avec les thématiques de la formation. Quelques visites sur des sites d’intérêt culturel sont aussi au programme.
COÛTS
Le coût de la formation, excluant l’inscription au cours crédité POL5491 ou POL890X, est de 500 $.
Les étudiants devront aussi prendre à leur charge le coût du billet d’avion, les taxes d’aéroport, les frais d’hébergement et de séjour, les frais de visa ainsi que l’assurance. Ces coûts de déplacement et de séjour sont estimés à environ 2500 $ pour ceux qui voudront profiter du tarif spécial obtenu auprès d’une compagnie aérienne, mais ils pourraient varier à la hausse ou à la baisse. Les étudiants devront aussi obtenir les vaccins requis. Des demandes de subvention et des activités de financement sont prévues pour aider les étudiants à assumer ces frais.
Pour information : univ-ouaga@uqam.ca
Issp : http://www.issp.bf