
Table ronde | La guerre et la paix vues par les juristes
Mardi 12 février 2013 à 18 h, Librairie Le Port de Tête 262 rue du Mont-Royal Est (coin Hôtel de ville) Métro Mont-Royal
Deuxième table ronde de la Semaine de la paix organisée par l’Observatoire sur les missions de paix et opérations humanitaires de la Chaire Raoul-Dandurand, UQAM
Renseignements et inscriptions
L’Afrique face à la justice pénale internationale
Le développement de la justice pénale internationale ces dernières années est généralement célébré comme une réalisation majeure dans la protection et la défense des droits humains, et les Etats africains ont joué un rôle non négligeable dans la mise en place de ce système. Mais aujourd’hui certains l’accusent d’être néocolonialiste et impérialiste, de rendre une « justice de blancs » exclusivement et arbitrairement focalisée sur le continent africain. La totalité des affaires actuellement devant la Cour pénale internationale, par exemple, sont africaines. Le but de cette présentation est d’analyser cette relation difficile entre le continent africain et la justice pénale internationale, et d’envisager des pistes d’amélioration.
Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer, enseignant et chercheur postdoctoral Banting en droit international, Center for Human Rights and Legal Pluralism, Université McGill, où il enseigne le droit international humanitaire. Auteur de Pas de paix sans justice ? (Presses de Sciences Po, 2011) et La Guerre au nom de l’humanité (PUF, 2012), ses recherches portent sur la théorie des relations internationales, la justice pénale internationale et l’éthique et le droit de la guerre. Il est également associé, Observatoire sur les missions de paix et opérations humanitaires, Chaire Raoul-Dandurand, Université du Québec à Montréal.
La CPI, outil de gestion des conflits?
La CPI est avant tout perçue comme devant rendre une justice internationale. Mais est-il possible de la concevoir comme un outil, parmi d’autres, de gestion des conflits? Et si oui, quelle serait son efficacité et sa légitimité? Il s’agira d’analyser les contraintes pesant sur une institution de justice en termes de prise en compte de la réalité politique, mais aussi de prêter attention à ses effets plus inattendus et accidentels.
Frédéric Mégret est professeur agrégé à la faculté de droit de l’Université McGill et titulaire de la Chaire de recherches en droits de la personne et pluralisme juridique. Il a obtenu son doctorat à l’Institut Universitaire de Hautes Etudes Internationales (Université de Genève) et à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Après avoir travaillé pour le CICR et à l’Institut Universitaire Européen, il a rejoint le Canada où ses recherches portent sur la théorie du droit international et des relations internationales, les droits humains et le droit des conflits armés.