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L’expansion de la culture du palmier à huile dans la ceinture intertropicale : Défis et enjeux

Stéphane BERNARD, professeur, Département de géographie, UQAM et membre du CIRDIS

Caractérisée par sa grande versatilité et une expansion intense, la culture du palmier à huile est aussi devenue au fils des deux dernières décennies une des formes d’agriculture les plus contestées sur le globe. Entre 1961 et 2011, les superficies consacrées à la production d’huile de palme - l’huile végétale la plus consommée et échangée sur les marchés à l’échelle mondiale - ont plus que quadruplées dans la ceinture intertropicale passant de 3,6 millions à près de 15 millions d’hectares. La production d’huile de palme brute ou crude palm oil (CPO) a été multipliée par neuf entre 1980 et 2011 alors que la production mondiale atteignait près de 49 millions de tonnes. Cette progression soutenue des surfaces génère des problèmes environnementaux majeurs et de nombreux conflits d’usages tout cela ayant des conséquences sociales trop souvent dramatiques à proximité des aires d’expansion. L’extension de l’aire de culture toujours active en Asie du Sud-Est, principale région de production, y est de plus en plus conflictuelle alors que la disponibilité des terres est en décroissance rapide. Cela a comme conséquence un transfert graduel de la frontière d’expansion vers l’Afrique et l’Amérique tropicales. Cette conférence a pour objectif de contextualiser la progression de la culture du palmier à huile d’abord à l’échelle mondiale puis, dans les trois grandes régions de production tout en identifiant les principaux enjeux qui y sont reliés. Elle ouvre la discussion sur les modalités d’expansion du palmier à huile et sur le problème de la « fermeture » de l’accès au foncier et aux ressources naturelles pour les populations locales.

Géographe de formation, Stéphane Bernard a enseigné à l’École de développement international et mondialisation à l’Université d’Ottawa de 2008 à 2011. Spécialiste du développement, il s’intéresse plus spécifiquement aux impacts de la marchandisation des territoires et aux conflits d’usages. Ses recherches portant sur les transformations territoriales l’ont amenées à s’intéresser au recul forestier et à l’expansion agricole en Asie du Sud-Est. Il enseigne et dirige des travaux liés aux questions de développement et leurs effets sur les territoires, particulièrement sur la sécurité/souveraineté alimentaire, les modalités et impacts de l’expansion agroindustrielle sur les populations locales et l’environnement dans les pays en développement. Professeur au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal, il est chercheur au CIRDIS depuis 2011.

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