L’élection de Kim Dae-jung comme président de la Corée du Sud, fin 1997, a apporté une politique audacieuse ("politique de la main tendue") prônant la coopération avec la Corée du Nord là où, précédemment, il n’y avait eu que méfiance et adversité. Au sommet qui s’est tenu à Pyongyang entre le 13 et le 15 juin dernier, il semble bien que le leader nord-coréen Kim Jong-il ait décidé de lui rendre la pareille : les deux hommes d’État ont signé un accord qui pourrait mener à une paix entre les deux Corées. S’amorce maintenant une partie qui, si elle est bien jouée, risque de voir la position des deux pays s’améliorer considérablement dans l’ordre régional est-asiatique.