Le printemps arabe, dix ans après. Leçons d’un échec et perspectives d’avenir.

Mercredi 10 mars, 12h30


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Dix ans après les premières manifestations du printemps arabe, l'espoir d'un changement démocratique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a cédé la place au constat amer d'un échec retentissant, illustré par des guerres dévastatrices, une crise humanitaire sans précédent, et des réfugiés par millions. Même l'exception tunisienne - la Tunisie étant le seul pays à s'être doté d'une démocratie électorale et à éviter le chaos - montre toutes ses limites dans le marasme économique que le pays connaît, exacerbé par les privations dont souffrent les couches populaires. Trois facteurs permettent d'expliquer cet échec :

  1. La pratique politique réduite à sa plus simple expression de lutte idéologique pour le pouvoir, au lieu d'inclure la construction d'institutions démocratiques stables, est un facteur sclérosant.
  2. L'action politique violente dans cette région du monde n'est pas uniquement condamnable du point de vue moral ; c'est aussi une erreur stratégique.
  3. L'absence de forces politiques et de la société civile, dotées d'un minimum de structure et d'une vision inclusive de la pratique politique, ouvre inévitablement la voie aux rivalités régionales et internationales à même de détruire au lieu de réformer.

Pour mieux comprendre ces facteurs, nécessaires pour envisager des perspectives d'avenir plus heureuses, l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord organise cette conférence en ligne de Miloud Chennoufi, professeur au Collège des Forces canadiennes de Toronto, spécialiste des relations internationales et de la politique du Moyen-Orient.

Cet évènement sera animé par Mylène de Repentigny-Corbeil, coordonnatrice de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Vous avez manqué cet évènement ? La conférence est disponible sur notre chaine YouTube et au Balado de la Chaire.