•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

La bataille de Koursk, le moment décisif de la Seconde Guerre mondiale

Photo en noir et blanc de soldats qui marchent près d'un tank en feu.
La bataille de KourskPHOTO : Getty Images / Hulton Archive
Publié le 17 janvier 2019

Le 11 août 1943, le vent a tourné pour l'armée allemande à Koursk, une ville de l'ouest de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). L'armée soviétique l'a forcée à se placer en défensive, ce qui était une première dans le conflit. La suite de la guerre n'a été qu'une succession de reculs pour les nazis. Stéphane Roussel, directeur du Centre interuniversitaire de recherche sur les relations internationales du Canada et du Québec (CIRRICQ), explique comment cette bataille a changé la donne pour les Soviétiques et les Alliés.

De 1939 à 1941, rien n’arrête l’armée allemande, même lorsqu’elle attaque l’URSS en juin 1941. Par contre, l’hiver la paralyse, notamment à Stalingrad, en février 1943, où elle est défaite.

Le temps presse pour les Allemands. La campagne d’Afrique du Nord est presque terminée, car les forces allemandes et italiennes sont vaincues. Aussi, un débarquement allié doit avoir lieu d’ici 1944.

« Il faut liquider l’ennemi soviétique ou, à tout le moins, être capable de remporter une victoire suffisamment importante pour neutraliser les Soviétiques, et ensuite se retourner et attendre les Alliés occidentaux qui vont débarquer bientôt. »

— Une citation de  Stéphane Roussel, directeur du CIRRICQ

Les généraux impliqués dans la bataille

Pour la bataille de Koursk, qui commence le 5 juillet, les Allemands réunissent 900 000 soldats, et les Soviétiques sont au nombre de 2 millions. De 6000 à 10 000 blindés sont engagés dans le combat.

Stratégiquement, l’armée soviétique s’installe sur un immense saillant de 240 kilomètres du nord au sud. Les Allemands, quant à eux, planifient une attaque au nord et au sud du saillant, afin d’encercler les Soviétiques.

Le maréchal allemand Erich von Manstein commande la partie sud de la tenaille allemande, et au nord se trouve le maréchal Walther Model.

Chez les Soviétiques, le général Gueorgui Joukov propose à Staline que l’armée demeure sur la défensive avant de lancer une contre-offensive. Au nord, face au général Model, se trouve le général Konstantin Rokossovski, qui a le flair de deviner l’axe d’avancée des Allemands. Au sud, face à Erich von Manstein, le jeune général Nikolaï Vatoutine subit d’importantes pertes.

Les combats

Au bout de quatre jours, l’offensive allemande est complètement stoppée au nord du saillant. Les combats sont plus longs sur le versant sud, avec de nombreux corps à corps de blindés.

Le 12 juillet 1943, l’affrontement entre la 5e armée blindée soviétique et le 2e SS-Panzerkorps est le paroxysme de la bataille de Koursk. Le corps soviétique est laminé. Les Allemands sont victorieux au plan tactique, mais ils sont complètement épuisés.

À la mi-juillet, les Allemands commencent un long repli. La bataille de Koursk se termine le 23 août 1943.

« Koursk est la première victoire soviétique remportée pendant l’été. Les Soviétiques montrent qu’ils sont capables de battre les Allemands. »

— Une citation de  Stéphane Roussel, directeur du CIRRICQ

L’armée allemande se met en mode défensif à partir de ce moment. Elle n’est pas conçue pour un tel mode, et elle doit couvrir un front trop vaste.

Les Soviétiques continuent d’avancer pour atteindre Berlin, jusqu’à la capitulation finale allemande de 1945.

Recommandé pour vous

Consultez notre Politique de confidentialité. (Nouvelle fenêtre)
Ces contenus pourraient vous intéresser