Sauvons le capitalisme… amputons-le!

La crise, N°11, 15 avril 2010, Henri Regnault

Regnault, H. 2010. « Sauvons le capitalisme… amputons-le! » , La crise, n°11 (avril). En ces temps cataclysmiques (Haiti, Chili, tremblements de terre et tsunami), la chirurgie d’urgence est très tendance : ça tombe bien, nous avons un patient à recommander, pour lequel l’heure des médecines douces est passée ; la gangrène est installée, le pronostic vital est engagé. L’heure n’est plus à tergiverser : amputons, amputons allègrement, sinon nous perdrions le malade et nous pourrions bien le regretter, car il s’agit du capitalisme… un bien collectif de l’humanité particulièrement précieux. J’entends déjà certains de mes lecteurs s’esclaffer ou s’étrangler. Il est vrai que je leur ai déjà imposé l’été dernier une recommandation de lecture d’une encyclique (LA CRISE N°8), et voilà que je récidive, voire aggrave mon cas, en voulant maintenant sauver le capitalisme. Pour un ancien soixante-huitard, n’est-ce pas too much ? Mais qu’a-t-il donc ce satané capitalisme pour qu’on veuille le sauver. Et pourquoi, de quoi et comment faut-il l’amputer ? La réponse est simple dans sa substance : le capitalisme a un côté lumineux qui mérite qu’on le sauve des dimensions les plus mortelles de sa face obscure. Mais après amputation sera-t-il encore le capitalisme ? J’y compte bien, car on va en avoir besoin pour aborder les échéances de demain ! Mais avant de s’emparer du bistouri, de la scie, des pinces et ciseaux pour imaginer l’amputation, voyons le bulletin météo printemps-été (je fais mieux que Météo France en termes d’horizon prévisionnel… mais serai-je plus fiable ?), puis demandons-nous pourquoi je suis si sombre alors que les médias les plus reconnus semblent si optimistes : suis-je devenu daltonien, puis-je confondre le rose et le gris foncé ? Ensuite, intéressons-nous à nos sous : que faire ? Un vrai supplice trimestriel ! Une fois esbaudis nos esprits animaux 1 dans le triangle des Bermudes des patrimoines 2, nous tenterons d’envoyer le capitalisme au bloc opératoire… pour le plus grand bien de l’humanité, rien de moins ! En annexe, une réactualisation 2010 de notre Petit Guide des blogs de la Crise. ISSN 2563-9234 Bonne lecture! Henri REGNAULT, 15/04/10

Documents joints

  1. C’est du Rabelais !
  2. Cf. LA CRISE N°9. Ce triangle est délimité par le cash-misère, l’aventurisme financier et le fétichisme métalliste.

Partenaires

Banque ScotiaMinistère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Faculté de science politique et de droit | UQAM

Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

Adresse civique

Institut d’études internationales de Montréal
Université du Québec à Montréal
400, rue Sainte-Catherine Est
Bureau A-1540, Pavillon Hubert-Aquin
Montréal (Québec) H2L 3C5

* Voir le plan du campus

Téléphone 514 987-3667
Courriel ieim@uqam.ca
UQAM www.uqam.ca

Un institut montréalais tourné vers le monde, depuis 20 ans!

— Bernard Derome, Président

Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

Inscrivez-vous au Bulletin hebdomadaire!


Contribuez à l’essor et à la mission de l’Institut !