Retour sur la comparution de François Audet au Comité permanent des Affaires étrangères et du développement international
L’événement a eu lieu le 1er décembre 2020
Le 1er décembre dernier, le directeur de l’IEIM, François Audet, également professeur à l’ESG et directeur de l’OCCAH, a été invité à prononcer une allocution devant le Comité permanent des Affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes du Canada. Cette comparution visait à donner au Comité l’occasion d’examiner l’intervention du gouvernement canadien et de la communauté internationale en réponse aux besoins humanitaires créés et exacerbés par la pandémie de COVID-19.
Pour cette présentation sur les conséquences de la pandémie sur les communautés marginalisées, François Audet a exposé 5 constats, suivis de 2 recommandations.
Résumé des constats
-Bien qu’il faille être encore prudent avec les tendances statistiques, la pandémie semble avoir moins de conséquences sanitaires directes dans les pays pauvres que dans les pays riches.
-Si les conséquences sanitaires que nous qualifions de directes sont moins importantes qu’anticipées dans les régions du Sud, les conséquences indirectes sont au contraire effectivement déjà observables, et auront des conséquences durables.
-Une autre des principales vulnérabilités est l’insécurité alimentaire où la situation est particulièrement sévère au Yémen, en République démocratique du Congo (RDC), au Nigéria, au Burkina Faso, en Afghanistan, au Soudan du Sud et en Somalie.
-Les populations en déplacement, souvent libellées comme « migrants » dont certains ont le statut de réfugiés, sont particulièrement touchées par les conséquences de la pandémie.
-Dans ces populations déplacées et vivant dans l’insécurité alimentaire, les personnes les plus vulnérables restent les femmes.
Recommandations
–L’agenda de la localisation humanitaire : le Canada doit assurer un rôle de leadership pour que cette approche décentralisée soit respectée afin de renforcer les organisations locales partenaires.
–La coopération scientifique est centrale : pour que nous puissions, comme humanité, passer à travers la pandémie, il faut veiller à un accès universel et non protectionniste sur un vaccin et un éventuel traitement pour toutes les populations.
«J’aimerais vous dire que le monde va bien, et que le Canada en fait suffisamment. Mais la réalité est que la pandémie nous fait reculer de plusieurs décennies sur les efforts et les résultats que nous avions atteints, notamment pour la protection du droit des femmes.»
Pour en savoir plus sur ce sujet: La politique d’aide au développement du Canada : Enjeux et recommandations (Document de recommandations politiques de l’IEIM, écrit par Marie-Claude Savard)