Retour sur l’évènement « Conjuguer la recherche et l’action dans nos sociétés en transition »

La conférence inter-instituts a eu lieu le 13 mars 2025

Cette année, à l’occasion de la rencontre annuelle inter-instituts 2025, l’IEIM est heureux d’avoir co-organisé le 13 mars dernier la conférence « Conjuguer la recherche et l’action dans nos sociétés en transition ». 

Cet évènement, ouvert à tous et à toutes, a permis de discuter de questions majeures pour l’ensemble de la communauté académique, grâce aux apports d’expert·es invité·es par les six instituts de l’UQAM. La discussion a ainsi permis de réfléchir aux liens entre milieu de recherche et milieu d’action, de façon trans-facultaire et interdépartementale. 

Après une introduction du vice-recteur de l’UQAM, Christian Agbobli, la professeure au Département de sciences juridiques de l’UQAM Aurélie Lanctôt a démarré l’animation de cette demi-journée de conversation inter-instituts, rythmée par deux panels. 

Le premier panel, intitulé « Approches décoloniales et justice épistémique, quelles avancées ? » a réuni trois chercheur·es aux approches complémentaires.

Bruno Dubuc, membre associé, vulgarisateur scientifique et auteur du livre Le cerveau à tous les niveaux (Institut des sciences cognitives) a d’abord présenté l’énactivisme comme levier de transformation sociale, pour repenser la relation entre connaissance et action. Puis, Marie-Claude Savard, professeure au Département de management, ESG UQAM, et directrice scientifique de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (Institut d’études internationales de Montréal) nous a invité à s’ouvrir à l’hybridité épistémique en recherche.Enfin, Anne-Marie Broudehoux, professeure, École de design, UQAM (Institut du patrimoine) a permis d’aborder le sujet à partir de l’architecture, en parlant des approches décoloniales dans les lieux de mémoire.  

Un deuxième panel a ensuite complété ces discussions, avec des contributions sur la thématique : « Quels leviers en recherche pour des actions transformatrices ? ».  

Sur ce sujet, Marianne Théberge-Guyon, agente de développement au Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM et chargée de cours au Département de communication sociale et publique (Institut de recherches et d’études féministes) a ouvert le panel en présentant son travail en recherche féministe. Sa présentation a ainsi porté sur la thématique « La recherche partenariale féministe : à la découverte de dispositifs porteurs de justice sociale, d’hier à aujourd’hui ».Puis, Thomas Saïas, professeur, Département de psychologie, UQAM (Institut Santé et société) a parlé de la création de connaissances en psychologie, et sa contribution pour transformer les mécanismes qui génèrent des violences envers les groupes minorisés.  Enfin, Marie Saint-Arnaud, professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement, a présenté son travail sur la recherche partenariale et l’intersection des savoirs autochtones et scientifiques pour outiller la Communauté Innus de Pessamit, notamment dans l’action face aux bouleversements climatiques de leur territoire, le Nitassinan. 

Un buffet a ensuite clos cet évènement, permettant de continuer les discussions.  

Extraits des échanges:

« L’énaction (…) c’est l’idée de revenir à l’autonomie de l’être vivant. (…) Ce qu’on cherche toujours à faire, c’est de réduire l’écart entre ce qu’on pense qu’il y a dans l’environnement et ce que nos sens vont nous dire qu’il y a réellement. (…) Dans un premier temps, (…) on va chercher à réduire l’écart avec nos modèles (par) l’apprentissage. (…) L‘autre chose qu’on peut faire aussi quand il a une discordance, un écart entre nos modèles internes et le monde, c’est changer le monde pour qu’il s’accorde plus avec nos modèles internes. » – Bruno Dubuc

« J’ai vu que le relationnel, tout ce qui est interpersonnel en fait, peut contribuer à une bonne recherche parce que la confiance, c’est un élément clé quand on fait une recherche qualitative. J’ai été confrontée très tôt dans mon processus à deux postures de recherche, l’une qui valorise la proximité, le relationnel et l’autre qui propose une distance critique comme étant un facteur de qualité de recherche. » – Marie-Claude Savard

« L’histoire et la mémoire occupent aujourd’hui une place centrale dans les préoccupations et stratégies militantes de minorités luttant contre le racisme et la discrimination (…). De nombreux groupes considérés subalternes ont entrepris de reprendre le contrôle de leur passé et de sa représentation dans l’histoire officielle (…). » – Anne-Marie Broudehoux

« Le Service aux collectivités, c’est un levier pour conjuguer la recherche et l’action dans nos sociétés en transition, dont on dispose ici à l’UQAM. C’est un service qui contribue au renforcement des communautés (…), pour œuvrer vers ce qu’on pourrait appeler un bien commun. » – Marianne Théberge-Guyon

« On remarque toujours ce qu’on nous présente sous les yeux, et en sciences humaines et sociales, un de nos très gros enjeux si on veut faire de la recherche transformative, c’est de voir ce qui ne fait pas partie nos recherches, ce qu’on omet, ce qu’on manque volontairement ou en rationalisant, en disant : « Oui, mais c’est vraiment très compliqué d’adresser ce problème social-là. » » – Thomas Saïas

« On a travaillé avec un comité d’aînés de Pessamit (….) qui ont été une source de savoir, d’expérience, de connaissance absolument intarissable (…) Moi, j’ai été renversée de voir leur engagement à vouloir partager leur culture (…), ils veulent laisser une empreinte visible. » – Marie Saint-Arnaud

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