Quatrième événement de la série de conférences « La Diaspora sud-asiatique : politique, genre et rituels »
Jeudi 14 avril 2022, 12h30-14h, en ligne
Série de conférences « La Diaspora sud-asiatique : politique, genre et rituels »
Centre d’études et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS)
Pour voir la programmation complète :https://conferences-cerias.uqam.ca/
Quatrième conférence de la série :
Méditation et dévotion dans la tradition Radhasoami au Canada
La présente communication étudie la notion de la méditation et de dévotion dans la tradition Radhasoami, tradition de réforme qui interroge et transcende l’hindouisme traditionnel de multiples façons. Nous analysons ici plusieurs textes et pratiques rituelles de la tradition Radhasoami au Canada entre autres à travers la méditation élaborée appelée surat śabdayoga (yoga du son du courant intérieur). Notre objectif est d’explorer les interactions complexes entre la méditation et la dévotion chez les adeptes de cette tradition. Par ailleurs, nous souhaitons aborder le yoga, la méditation et la dévotion tels qu’ils apparaissent concrètement dans cette tradition, comme la méditation collective lors du satsaṅg.
Conférencière :
Les plantes, le mythe et l’insularité : les mutations actuelles de l’hindouisme à la Guadeloupe dans une perspective ethnobotanique
Entre 1854 et 1889, près de 43 000 Indiens sont arrivés en Guadeloupe, archipel français des Caraïbes, pour travailler sur les plantations. Les études sur la migration de l’hindouisme hors de l’Inde offrent peu d’importance aux savoirs liés au végétal. Les plantes, que les hindous associent aux mythes et aux dieux, sont pourtant nécessaires à tous les rituels hindous, qu’ils soient performés en Inde ou hors de l’Inde. Les différences entre les paysages végétaux indiens et antillais sont au cœur des réflexions actuelles sur le culte hindou en Guadeloupe. Lorsque les officiants (pousari) voyagent en Inde, à Trinidad ou aux Mascareignes, ils rapportent des plantes associées aux dieux et aux mythes, comme le tulsi, le bilva, le parijat ou encore l’asoka, jusqu’alors introuvables en Guadeloupe. A partir de données ethnographiques, je propose une analyse de ces circulations de plantes et de savoirs. L’insertion progressive de divers savoirs brahmaniques se fait souvent à l’intérieur même du culte sacrificiel villageois pratiqué depuis le XIXe siècle et non pas nécessairement en opposition avec lui. Les plantes sont des objets de savoirs et la transmission de leurs usages est liée aux débats sur la nature de l’offrande sacrificielle (animale ou végétale), alimentés notamment par le Sanatan Dharma, dont le représentant en Guadeloupe fait du paysage végétal un atout majeur de sa pratique et de son enseignement. Ces mutations amènent à questionner l’idée de « manques » entre l’Inde et les territoires hindous diasporiques, ainsi que les notions d’endémisme, d’origine, d’exil et d’appartenance à une communauté ou un territoire. Je présente dans cette conférence des données de ma thèse de doctorat.
Conférecière
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