L’IEIM vous présente Karine Rajoelisolo Debergue, doctorante en administration et récipiendaire du Prix du CORIM 2023
Elle est également membre de l’OCCAH, 15 janvier 2024
Originaire de Madagascar, Karine Rajoelisolo Debergue a effectué ses études en France. Elle y obtient un diplôme en management à SKEMA Business School avec une spécialisation en communication. Elle travaille ensuite une quinzaine d’années en tant que responsable de communication pour des organismes publics et privés en France. Elle développe ainsi des compétences majeures en communication, notamment dans le cadre de fusions-acquisitions.
Pour autant, Karine Rajoelisolo Debergue souhaite se perfectionner en gestion de projet et choisit l’ESG-UQAM. Sous la direction de la professeure Caroline Coulombe, elle rédige un mémoire de maîtrise sur l’impact de l’intervention artistique sur les équipes de projet. Elle décroche la mention d’excellence et se découvre une passion pour la recherche.
Forte de ces expériences, elle poursuit au doctorat, où elle décide de travailler sur la communication interculturelle dans l’aide au développement. Plus précisément, elle s’intéresse à la perception des communautés locales dans leurs relations avec les intervenants du développement. Elle bâtit un cadre théorique multidisciplinaire pour décrypter l’expérience relationnelle des participants. Le professeur François Audet, spécialisé dans les questions humanitaires, se joint à la réflexion du projet de thèse à titre de co-directeur.
L’obtention du Prix du CORIM 2023 permet à Karine Rajoelisolo Debergue d’envisager sereinement les recherches empiriques qui soutiennent cette étude. Pour sa collecte de données, elle choisit Madagascar où les disparités socioéconomiques alimentent un écart culturel et des risques d’incompréhension majeurs. De plus, elle est familière avec certains aspects culturels de son pays d’origine. Elle inclut également le Cambodge, pour compléter la discussion avec une étude éloignée de ses ancrages culturels. En outre, l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH), pour lequel elle travaille depuis 2 ans en tant que chargée de communication et membre du comité de gouvernance, dispose déjà d’attaches avec des ONG au Cambodge.
À travers ce projet, Karine Rajoelisolo Debergue espère contribuer à un changement positif à deux niveaux. D’une part, en apportant des recommandations pratiques destinées à soutenir une amélioration de la communication interculturelle des ONG partenaires. D’autre part, en développant un cadre théorique servant de grille d’analyse applicable à toute autre situation de communication interculturelle. Dès lors, on pourra appliquer la méthode à des contextes variés, que ce soit au niveau international ou local, tels que le milieu hospitalier montréalais, ou encore dans les relations entre les entités gouvernementales et les communautés autochtones.
Pour finir, elle souligne que ses expériences à l’UQAM confortent son intérêt pour le milieu académique. Elle discerne, en étant membre chercheuse de l’OCCAH et de l’Observatoire québécois de la recherche sur la collaboration (OQRC), le lien fort entre la pratique et la théorie. La plateforme universitaire lui permet d’effectuer des recherches et de coconstruire de la connaissance, tout en élargissant son réseau de partenaires. En ajoutant à cela son goût pour l’enseignement qu’elle a pu pratiquer en gestion de projet, on peut dire que la chercheuse émergente uqamienne a trouvé sa vocation.
L’université permet d’explorer une diversité de sujets et de s’inscrire en parallèle dans plusieurs projets interdisciplinaires. Et lorsqu’on vient du milieu professionnel, ajoute-t-elle, on sait qu’on n’a pas accès à cette liberté partout !
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