Mot du Directeur sur la mise en place d’un volet think tank francophone au sein de l’IEIM
L'annonce a été faite le 11 mai 2018 à l'UQAM.
Le 11 mai dernier, la Ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Madame Christine St-Pierre, annonçait une nouvelle entente avec l’IEIM pour la création du premier think tank francophone à l’UQAM. Nous sommes très reconnaissants de la confiance que porte le ministère envers l’IEIM et ses constituantes dans l’aboutissement d’un tel projet.
La création du premier think tank francophone au Canada sur les enjeux internationaux répond au besoin de créer davantage de passerelles entre, d’une part, les travaux de recherche des unités membres de l’IEIM et, d’autre part, le public, de manière générale, et les décideurs, de manière plus concrète, à l’image de ce qui se fait dans le reste du Canada et ailleurs dans le monde.
L’aide financière octroyée à l’IEIM servira à consolider sa mission de mise-en-valeur de la recherche effectuée par ses unités constituantes par la diffusion et la promotion de leurs résultats de recherche auprès du grand public et de divers milieux universitaires et gouvernementaux. Elle vise également à améliorer le transfert de connaissances, en créant une interface, en français, entre l’académique, les communautés de pratiques et le politique. La mise en place de cette plateforme de dialogue sur les enjeux internationaux est fondée sur la triangulation de notre expertise au sein de l’IEIM, des milieux de la pratique et des décideurs politiques, et sur de la participation du corps diplomatique. Il s’agit de bâtir, un espace unique dans le Canada francophone, le tout motivé par la nécessité d’un meilleur dialogue social.
Il importe de préciser que la fonction think tank est différente et complémentaire de ce que font les unités de recherche membres de l’IEIM. L’aide obtenue permettra, entre autres, à produire des policy briefs visant à vulgariser l’ensemble des travaux de recherche des unités membres qui travaillent sur une variété d’enjeux internationaux dont, notamment, la sécurité, l’économie politique internationale, la coopération internationale, les droits humains, les questions migratoires et identitaires et la gouvernance internationale, pour ne nommer que ceux-là. De plus, les résultats de recherche du think tank seront concrètement utilisables par diverses parties prenantes, publiques ou privées. En somme, il s’agit de valoriser les chercheurs et les unités de recherche membres de l’Institut.
Ce programme s’étalera sur quatre ans et se divise en trois volets. Le premier volet, doté d’un budget annuel de 10 000$, vise à défrayer les coûts de production et de publication en ligne, ainsi que les impressions papier, des rapports, synthèses ou résumés (policy briefs) afin de stimuler le partage des connaissances entre les universitaires et les décideurs.
Pour donner vie à la formule think tank de l’IEIM, nous développerons un programme de diplomates en résidence et consoliderons celui des fellows. Doté d’un budget annuel de 5 000$, ce deuxième volet vise à offrir aux étudiantes et étudiants l’opportunité de travailler étroitement avec des praticiens d’expérience à l’international, et ainsi contribuer à la mission de formation de l’IEIM.
L’entente entre le MRIF et l’Institut prévoit aussi un budget annuel de 15 000$ pour bonifier le programme de bourses-stages pour les étudiantes et les étudiants de deuxième et troisième cycle en études internationales, dans le but de leur offrir des expériences pertinentes en matière de recherche et rédaction de rapports et résumés à l’attention de décideurs. Ces trois volets sont complémentaires avec la série des conférences diplomatiques de l’IEIM pour laquelle nous avons obtenu une aide de 10 000$ par année pendant trois ans.
Enfin, l’entente prévoit également le développement éventuel d’un volet « Formation » adressée aux fonctionnaires provinciaux œuvrant dans le domaine de l’international. Le personnel du MRIF, œuvrant au sein des divers pupitres dédiés à des régions du monde, mais aussi le personnel déployé dans les délégations générales du Québec à l’étranger, pourrait bénéficier de l’expertise de nos membres dans le cadre d’ateliers ou de séminaires fermés. Ce type de formation pourrait se donner à la pièce et selon les besoins exprimés par le personnel du ministère. Une formation linguistique pourrait également venir bonifier cette formation.
En somme, c’est toute la communauté universitaire, ainsi que le grand public qui pourra bénéficier du savoir et de l’innovation produite au sein de l’IEIM.
François Audet
Directeur de l’IEIM
Pour lire l’article de Actualités UQAM concernant la création du think tank, nous vous invitons à consulter leur site Internet.