Migration, asile et apatridie : le mythe des vagues migratoires du Sud (Afrique) vers le Nord global à l’épreuve de la science
Vendredi 13 mai 2022, en ligne
Dans le cadre du 89e Congrès de l’ACFAS, l’OMIRAS tiendra un colloque d’une journée le 13 mai 2022.
Le résumé de l’événement :
L’Europe traverse une crise migratoire importante et connaîtra probablement dans les 50 prochaines années des vagues migratoires sans précédent venant d’Afrique (Stephen Smith, 2019). Dans l’imaginaire collectif, le contexte africain, avec ses réalités économiques peu performantes et sa croissance démographique, laisse présager des flux massifs de migrants venant de ce continent vers l’eldorado européen. Cette affirmation contraste nettement avec les études récentes postulant un faible taux d’émigration des pays du Sud vers les pays du Nord global comparativement à la migration intraafricaine (Vincent Chetail, 2019). Le volume mondial de la migration Sud-Sud représente presque 40 % du total des migrants (97 millions), soit davantage que le volume des migrations Sud-Nord (89 millions), et seule l’Amérique latine inverse la tendance (Banque mondiale, 2016). Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les Africains se déplacent en grande partie dans leurs régions respectives (Appiah-Nyamekye Sanny et Rocca, 2018; OIM et UA, 2019). En outre, la migration du Sud vers le Nord prend plus la forme régulière qu’irrégulière (Vincent Chetail, 2019). Les images de bateaux surchargés de migrants désespérés fuyant la guerre ou des conditions économiques désastreuses ne nous sont que trop familières, alors que 94 % de la migration africaine sur les océans prend une forme régulière (OIM, 2019). Certains États qui décrient le phénomène préfèrent se baser sur les idéologies que de se référer aux travaux universitaires (François Gemenne, 2021). Cette distorsion dans les données se reflète dans les politiques migratoires restrictives de l’Union européenne (UE), malgré les nombreuses contributions de chercheurs et d’experts sur cette question postulant indéniablement le peu d’impacts de cette migration Sud-Nord. Afin de mieux contribuer à la mise en place d’une gouvernance mondiale des migrations justes et durables, il faut déconstruire cette trame qui fonde ces contradictions.
Bloc I – Migrations : les enjeux de sécurité, de développement et de solidarité internationale
Animation :
Abdoulaye Anne (Université Laval)
Panélistes :
Moussa Moussa Samb (UCAD)
Mame Demba Thiam (UCAD)
Alioune Badara Diop (UCAD)
Bloc II – Migrations : la réalité d’une vie de rêve
Animation :
Ndeye Dieynaba Ndiaye, Université du Québec à Montréal)
Issiaka Mandé (UCAD)
Panélistes :
Georgette Thioune Ndour (Université Cheikh Anta Diop)
Célestine Dibor Sarr (Université Cheikh Anta Diop)
Soukaina Taoufik (Centre africain de la jeunesse pour le développement durable)
Bloc III – Atelier des doctorants
Discutant :
Abdoul Aziz Diouf (UCAD)
Panélistes :
Fatma Ndiaye (Université Cheikh Anta Diop)
Atsu Venunye Bassah (FRANCE)
Renaud Fiacre Avlessi (Faculté de droit et de sciences politiques )
Adama Drame (Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD
Guy Mahoungou Loufouilou (Université de Paris Est Créteil (UPEC)
Pierre Oyono Mvogo (Université EUROMED de Fès)
Jean Aristide Bonkoungou (Suisse)
Fatima Zahra Ghatous (Institut des etudes africaines)
Moussa Kor (UCAD)