Marguerite Barankitse, activiste humanitaire et femme inspirante
L'évènement a eu lieu le 2 octobre 2018
L’équipe de l’IEIM, en collaboration avec la Fondation Paul Gérin-Lajoie, l’Assemblée des Burundais du Canada (ABC) et l’Observatoire canadien des crises et de l’aide humanitaire (OCCAH), a été honorée d’accueillir Mme Marguerite Barankitse comme conférencière à l’UQAM.
Activiste humanitaire dans la région des Grands Lacs d’Afrique et fondatrice de l’organisation humanitaire Maison Shalom, qui a permis de sauver la vie de milliers d’enfants des génocides burundais et rwandais, Marguerite Barankitse, qu’on surnomme « Maggy » ou « La maman nationale du Burundi », fut lauréate du prix Aurora pour l’éveil de l’humanité en 2016. Burundaise d’origine, Marguerite s’est exilée au Rwanda depuis plusieurs années, fuyant les menaces de mort et les violences dans son pays natal.
C’est une Marguerite Barankitse fort émouvante et inspirante que nous avons pu entendre le 2 octobre dernier, lors de la Conférence sur les réfugiés des Grands Lacs d’Afrique. En racontant la fondation de la Maison Shalom, Mme Barankitse explique qu’elle « voulait être une petite bougie dans le milieu des ténèbres » pour consoler et restaurer l’espoir des enfants et des familles qui ont tout perdu. Depuis la prise en charge en 1993 de 25 orphelins de la guerre, la Maison Shalom a assisté, à ce jour, plus de 47 000 orphelins et autres enfants défavorisés.
Une discussion entre Marguerite Barankitse et Anne Leahy, fellow de l’IEIM et ancienne ambassadrice du Canada pour la Région des Grands Lacs d’Afrique (2004-2007), menée par Olivier Arvisais, directeur scientifique de l’OCCAH, a ensuite eu lieu. Mme Leahy, connaissant en profondeur cette région d’Afrique, nous a exposé les conflits et les crises déjà existants il y a plus d’une décennie et qui sont, malheureusement, toujours en cours.
Malgré les conflits armés et les millions de déplacés et de réfugiés qu’il y a eu dans la Région des Grands Lacs d’Afrique, le message de Mme Barankitse était plein d’espoir : « Ce n’est que la lumière qui chasse les ténèbres et jamais les ténèbres qui chasse la lumière ». Elle a également mentionné l’importance d’enseigner les valeurs humaines dans les cours de relations internationales à l’université, notamment les valeurs d’intégrité, de bonté, de pardon, d’humilité et de respect.