Premier volet :
Élite et islamophobie Intervention par George Chakour (Candidat à la maîtrise en science politique à l’UQAM) Le « fait musulman » comme objet d’étude a connu un grand intérêt ces dernières décennies, particulièrement depuis la fin de la Guerre froide. Ceci est en partie du a l’émergence de l’islam politique comme enjeux importants des relations internationales. Dans ce cadre, l’usage du terme « islamisme » provient d’une double préoccupation : celle de conférer à l’islam un rôle prédominant dans l’analyse de certains phénomènes politiques, et de synthétiser les comportements d’une diversité d’acteurs musulmans qui se réclament de l’islam, pour les analyser à travers un même prisme. Reste que les a priori que portent ces études laissent plusieurs interrogations ouvertes. À partir de ce constat, nous allons nous pencher sur les prémisses épistémologiques qui caractérisent ce type d’expertise au Québec. Le but est d’analyser le discours des experts québécois sur l’islam politique. Il s’agit de nous pencher sur la manière dont certains de leurs postulats peuvent alimenter l’hostilité envers les musulmans. Si le discours de ces experts ne peut être systématiquement considéré comme islamophobe, on peut en revanche identifier certains glissements discursifs qui favorisent la récupération de leurs propos, par divers acteurs politiques intellectuels et médiatiques islamophobes. ***
Le séminaire sur l’islamophobie au Québec, rendu possible par la Chaire UNESCO sur l’étude des fondements philosophiques, de la justice et de la société démocratique (UQAM) présentera tout au long de l’année des présentations de jeunes chercheurs.euses sur l’islamophobie au Québec, contribuant ainsi à rendre ce phénomène visible dans toute sa complexité.
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