L’intégration économique continentale dans le domaine de la défense : analyse comparative des cheminements canadien et américain
1 avril 1997, Yves Bélanger (1952-2014)
Tous les pays du monde occidental réorganisent actuellement leur complexe industriel militaire en ayant recours aux mêmes instruments de base. Ceux-ci reposent pour l’essentiel sur les politiques d’exportation, d’approvisionnement des forces armées, de développement de la R-D, de capitalisation des entreprises et de redéploiement des capacités productives, incluant la diversification ou la reconversion des entreprises les plus dépendantes du marché militaire. Le dossier européen montre bien que le rythme, les modalités et le dosage entre les différentes composantes de la politique d’adaptation au contexte d’après guerre froide peut varier d’un pays à l’autre en fonction de la logique propre au régime de gouvernance, de la position objective des pays dans le nouveau système de sécurité et des priorités retenues dans le cadre des politiques industrielles nationales. Mais le mouvement est commun et force chacun à redéfinir ses priorités, non seulement sur la base de ses objectifs nationaux, mais également en fonction de son rapport aux autres acteurs. Comme le démontre les travaux de Jean-Paul Hébert ou ceux de Laurent Carroué, l’exercice n’est pas réservé aux États mais a également cours au sein des grands groupes industriels qui ont à reconcevoir leur mission en fonction des ambitions commerciales et technologiques qu’ils reçoivent ou qu’ils se donnent.
Tiré de : Charles-P. David et al, Les institutions de la paix ? Intégration européenne et perspectives de sécurité, Montréal et Paris, L’Harmatan, 1997, pp. 181-201.
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