L’IEIM vous présente Monique Brodeur, doyenne intérimaire de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM
Mme Brodeur a également été doyenne de la Faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM, 3 août 2020
Monique Brodeur, doyenne intérimaire de la Faculté de science politique et de droit (FSPD) de l’UQAM depuis le 1er juin 2020, ne pensait pas faire carrière dans le milieu académique. Ayant en main son baccalauréat en orthopédagogie de l’Université de Montréal, elle a rejoint un centre communautaire en milieu défavorisé montréalais, où elle a travaillé en tant qu’éducatrice auprès d’enfants et de leurs parents pendant six ans. C’est dans un souci d’améliorer sa pratique professionnelle qu’elle a décidé d’entamer une maîtrise, puis motivée par la recherche, un doctorat en psychopédagogie à l’Université Laval. Elle a étudié aux cycles supérieurs en ayant deux enfants et en travaillant à temps partiel en milieu scolaire auprès d’élèves ayant des difficultés d’apprentissage et de comportement. Aujourd’hui, elle entame son troisième mandat de doyenne, après 4 ans comme professeure à l’UQTR puis 21 ans à l’UQAM.
Son parti-pris pour l’éducation, ainsi que l’intérêt qu’elle porte à la culture, à la science, à la langue française, à la lecture, à la musique, à l’environnement et à la justice sociale, elles les a hérités principalement de sa mère, une « éducatrice exigeante, mais formidable ». L’université constitue pour elle un milieu privilégié pour cultiver cet héritage.
Depuis son entrée en fonction à la FSPD, Madame Brodeur observe plusieurs convergences entre cette faculté et celle des sciences de l’éducation, où pendant dix ans elle a été doyenne. « Les missions des facultés sont semblables : enseignement, recherche, service à la collectivité. C’est ce qui rend possible le fait que, venant d’éducation, je puisse exercer le rôle de doyenne intérimaire, en équipe bien entendu avec les spécialistes facultaires de science politique et de droit. L’engagement par rapport à des enjeux sociaux est très présent au sein des deux facultés. »
Les réalisations pour lesquelles Monique Brodeur éprouve le plus de fierté témoignent de son esprit d’équipe et de son engagement social. Elle se réjouit notamment de l’adoption par la Commission des études du Rapport du Groupe de travail sur l’éducation inclusive à l’UQAM intitulé « Éducation inclusive : une responsabilité collective, une occasion socioéducative pour l’UQAM » produit par ce groupe dont elle a assumé la présidence. Ce projet lui a permis de faire la connaissance de membres du Département de sciences juridiques, dont l’expertise fut mise à contribution. Elle a de plus prêté main-forte, en tant que membre du conseil d’administration, à plusieurs organismes dont la Fondation Paul-Gérin-Lajoie, la Fondation pour l’alphabétisation, l’Institut des troubles d’apprentissage et Centraide du Grand Montréal.
Chercheuse en prévention des difficultés d’apprentissage en lecture et en développement professionnel, Monique Brodeur a mené et contribué à plusieurs projets d’envergure portant sur la réussite scolaire. Elle a notamment participé à deux comités du Réseau canadien de recherche sur le langage et l’alphabétisation (CLLRNet), l’un des Réseaux des centres d’excellence subventionnés par les IRSC, le CRSH et le CRSNG. Ces comités ont produit des ressources qui visent l’amélioration des compétences en lecture, basées sur l’état des connaissances scientifiques et la pratique.
Se remémorant les projets captivants auxquels elle a œuvré à l’UQAM, outre la création de programmes d’études et d’infrastructures de recherche, Monique Brodeur évoque la désignation du pavillon de la Faculté des sciences de l’éducation, qui porte aujourd’hui le nom de Paul-Gérin-Lajoie, visionnaire en matière d’éducation, de francophonie et de relations internationales. Elle rappelle également l’année de célébrations, en 2013-2014, du cinquantième anniversaire du rapport Parent, qui a modernisé le système d’éducation québécois. Ces célébrations, qui ont rassemblé des acteurs de tous les milieux, ont permis entre autres un partenariat avec la Grande Bibliothèque, la participation d’illustres conférenciers dont Guy Rocher (l’un des membres de la Commission Parent) et des réflexions sur des enjeux de fond, tout en encourageant plusieurs étudiantes et étudiants à poursuivre leurs études graduées. Ce projet a inspiré, en 2018-2019, la programmation des 50 ans du Rapport Rioux sur l’enseignement des arts au Québec.
En vue d’attribuer un prix annuel pour un doctorant ou une doctorante en éducation ainsi que de rendre hommage au professeur Serge Séguin, membre fondateur du Département des sciences de l’éducation et de ce programme de doctorat, Monique Brodeur veille à l’organisation d’un concert-bénéfice au Centre Pierre-Péladeau, sous la direction du fils dudit professeur, Yannick Nézet-Séguin, chef de l’Orchestre Métropolitain de Montréal, et dont la mère Claudine Nézet a également œuvré à l’UQAM. Dans cette foulée, un concert est organisé pour les 50 ans de l’UQAM à la Maison symphonique, toujours avec Nézet-Séguin, également chef du Metropolitan Opera de New York. Elle veille aussi à la création d’une bourse en hommage à une diplômée, Élourdes Pierre, à l’attention d’étudiants et étudiantes à la maîtrise dont les travaux portent sur la contribution des enseignants et enseignantes à la prévention de l’intimidation et de l’exclusion.
Selon Madame Brodeur, un effort soutenu sera requis pour veiller à créer des conditions d’apprentissage favorables à la réussite des étudiants et des étudiantes à la session d’automne 2020, qui se fera largement en mode virtuel en raison de la pandémie. « La situation actuelle est insolite. Ce sera une session où les membres de la communauté uqamienne gagneront à se serrer les coudes. Nous devrons demeurer conscients de l’importance de la formation, de la recherche et des services à la collectivité, et offrir le meilleur enseignement possible. Les étudiants et étudiantes devront aussi faire tout leur possible pour apprendre et se développer au maximum. Il faut croire individuellement et collectivement que nous en sommes capables, persévérer et réussir. »
Continuant ses travaux de recherche, de membre de l’équipe sur l’actualisation du Référentiel québécois de compétences professionnelles de la profession enseignante, de présidente du Comité de suivi de l’implantation du cycle préscolaire du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Monique Brodeur, heureuse de joindre l’équipe de la FSPD, poursuit de façon multiforme sa contribution en vue de cultiver l’éducation. L’IEIM se réjouit de sa nomination à la Faculté de science politique et de droit.