L’IEIM vous présente Marie-Claude Savard, candidate au doctorat à l’École des sciences de gestion de l’UQAM
Mme Savard est également directrice adjointe de l'Observatoire canadien sur les crises et l'aide humanitaires (OCCAH), 22 février 2019
L’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM), en partenariat avec la Banque Scotia, a remis des bourses pour l’année 2018-2019 aux étudiants les plus méritants. À cette occasion, le 12 février dernier, Marie-Claude Savard s’est vue décerner une bourse d’excellence pour étudiants au doctorat. Retour sur un parcours atypique…
« Jane Goodall m’a donné l’impulsion de faire de la coopération internationale. »
Marie-Claude Savard, candidate au doctorat,
École des sciences de gestion de l’UQAM
Marie-Claude Savard, étant jeune, rêvait de partir à l’aventure et, plus particulièrement, de découvrir l’Afrique. Afin d’assouvir sa curiosité, elle a commencé son cheminement académique avec un baccalauréat en anthropologie de l’Université McGill, programme qui comportait, notamment, des cours d’ethnologie. Elle regrette que ce premier cycle, dans lequel elle sentait qu’il y avait peu de place pour la réflexion, eût été aussi conservateur et rigide. À la fin de son baccalauréat, elle prend la décision d’arrêter ses études et se lance dans sa carrière professionnelle.
Désireuse de découvrir le monde, elle part en tant que coopérante internationale au Vanuatu, avec sa famille pour un poste en renforcement de capacités dans les pays du sud. Ainsi, Marie-Claude Savard est restée deux ans dans cet archipel. Forte d’une grande expérience dans ce domaine, elle critique les principes managériaux occidentaux qui sont imposés aux communautés locales dans les pays en développement. Revenue au Canada en 2007, elle devient responsable d’une coalition d’organisations non-gouvernementales et est chargée de faire connaître et valoriser la contribution de ces organismes au grand public canadien.
C’est en forgeant son expertise dans la coopération internationale qu’elle constate que ces organismes pâtissent du manque d’équilibre entre les compétences de terrain et les qualités de gestionnaire de projets. C’est la raison pour laquelle elle décide de reprendre ses études après plus de 10 ans en coopération internationale : elle ressent le besoin de trouver une plus grande symbiose entre l’aisance sur le terrain et les capacités en gestion. Après une maîtrise en gestion de projets à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle décide de poursuivre ses recherches, au doctorat, sur l’impact de l’utilisation de pratiques occidentales sur les organisations du Sud dans un contexte d’aide internationale. Pour une personne ayant fait le saut entre la vie professionnelle et les études supérieures, elle se réjouit d’avoir pu bénéficier de nombreuses opportunités dans la recherche et l’enseignement.
À la question de savoir qui est la personne qui a le plus marqué son parcours, Marie-Claude Savard répond avec certitude qu’il s’agit de la primatologue Jane Goodall, qu’elle admirait quand elle était jeune. Marie-Claude Savard rêvait de partir à l’aventure comme Jane Goodall, partie étudier les chimpanzés en Tanzanie. Pendant ses études de premier cycle, Marie-Claude Savard répond à une offre d’emploi de coordonnateur de bénévoles pour un organisme. Destin ou chance, ce poste est à pourvoir au sein de l’Institut Jane Goodall. C’est ainsi que Marie-Claude a travaillé pendant 6 ans auprès de son idole, qu’elle considère comme la personne ayant concrétisé son élan pour la coopération internationale.
De ses voyages à travers le monde, son expérience de coopérante et ses débuts dans la recherche, Marie-Claude Savard garde l’esprit ouvert aux opportunités futures. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses travaux de recherche terrain qu’elle effectuera au Guatemala dès cette année.