
L’IEIM vous présente Joseph-H. Chung, professeur associé au Département des sciences économiques de l’UQAM
M. Chung est également co-directeur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est
Il y a du nouveau à l’IEIM en 2018! Souhaitant mettre davantage en valeur les travaux de recherche et les activités des membres de l’Institut, nous débutons ce mois-ci la série « PORTRAIT DE L’IEIM » qui vise à mieux vous faire connaître les individus qui œuvrent au sein de nos unités membres.
À l’occasion de la table-ronde sur les retombées du Sommet États-Unis-Corée du Nord, qui aura lieu mercredi, le 12 septembre 2018, à l’UQAM, nous vous présentons, cette semaine, le portrait de Monsieur Joseph-H. Chung, professeur associé au Département des sciences économiques de l’UQAM et co-directeur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est : Chine, Japon, Corée (OAE) du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM).
« Il n’y a que l’amour qui peut sauver l’humanité »
Joseph-H. Chung, professeur associé,
Département des sciences économiques de l’UQAM
et Co-directeur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est : Chine, Japon, Corée
Joseph-H. Chung est né en Corée pendant l’occupation japonaise, a subi la dictature policière après la libération de la Corée, a été séparé de sa mère pendant deux ans, et a touché autant au Shintoïsme, au Bouddhisme, au Confucianisme qu’à la culture chrétienne. Portrait d’un chercheur qui décrit sa propre vie comme n’ayant jamais été linéaire.
Portrait
Joseph-H. Chung est arrivé de Corée au Québec en 1954, soit un an après la fin de la Guerre de Corée (1950-1953). Dès son arrivée, il rencontre le Père Georges-Henri Lévesque, alors doyen de la Faculté de sciences sociales de l’Université Laval, qui va lui donner l’opportunité de commencer ses études supérieures au Québec. Monsieur Chung étudie d’abord les sciences sociales, puis fait une maitrise en économie avant de partir à l’Université de Toronto compléter un doctorat en économie. Suite à l’obtention de son diplôme, il devient professeur à l’Université du Québec à Montréal et axe ses recherches sur le développement économique de l’Asie de l’Est en co-directeur l’Observatoire de l’Asie de l’Est : Chine, Japon, Corée.
C’est l’envie de comprendre l’humanité qui a poussé le professeur Chung vers la profession d’enseignant-chercheur. Il explique que le Doyen Lévesque lui a appris une chose fondamentale qui est la notion de « prudence ». À cet effet, il précise que « la prudence est l’harmonie entre la volonté et l’intelligence. L’intelligence sans volonté d’agir est futile ; et la volonté d’agir sans intelligence peut produire des jugements erronés ». Tout au long de son parcours professionnel, il va rencontrer des personnalités qui pousseront sa curiosité vers une plus grande connaissance des causes de la misère humaine et surtout dans son envie d’en trouver des remèdes. Dans cette quête, René Lévesque, ancien premier ministre du Québec, marquera également son parcours. Au sujet de cette rencontre, Joseph-H. Chung raconte que René Lévesque lui a montré « la meilleure approche à l’intégration des immigrants, à savoir, les accepter comme membre de sa propre famille ». Il faut comprendre ainsi que le parcours de Joseph-H. Chung est semé d’amour.
Nous avons demandé au professeur Chung quelles étaient les qualités nécessaires qu’un chercheur devait posséder. Fort d’une grande expérience, il a tenté de dessiner les contours de ce qu’il estime être fondamental pour tout bon chercheur : une bonne dose d’humilité – car l’arrogance est l’ennemie du savoir ; de la curiosité associée à un esprit critique ; le développement d’un réseau puissant qui s’avère toujours utile dans le parcours d’un chercheur ; une bonne gestion de l’information ; une maitrise parfaite de la langue de communication pour pouvoir diffuser ses recherches de manière efficace ; et enfin, beaucoup de patience et de concentration.
Le professeur Chung a désormais plusieurs projets. En plus de participer activement à l’intégration des Coréens à Montréal, il souhaite développer les relations entre le Québec et la Corée, notamment à ce qui a trait aux exportations québécoises et à l’évolution technologique impulsée par la Corée. Enfin, il poursuit ses recherches sur la globalisation et sur la faisabilité de la mise en place d’une organisation similaire à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord en Asie de l’Est ayant pour mission principale de prévenir la guerre.
Entrevue avec Joseph-H. Chung à Radio-Canada, 11 février 2018
Les grands reportages Radio-Canada : La Corée de mon père, janvier 2018