Libre-échange 2.0 et interconnectivité : la politique commerciale du Québec dans la période post-COVID-19
Ce document a été rédigé par Brice Armel Simeu, doctorant en science politique à l'UQAM, chercheur au CEIM et lauréat du concours d’appel à projets de recherche sur la COVID-19, 12 octobre 2020, Brice Armel Simeu
Dans le cadre de la série Regards de l’IEIM, nous avons le plaisir de vous proposer cette semaine un texte intitulé Libre-échange 2.0 et interconnectivité : la politique commerciale du Québec dans la période post-COVID-19. Le texte vise notamment à souligner qu’il est urgent pour le Québec de réfléchir sur une structuration de son action économique internationale dans le contexte de la COVID-19, en intégrant au mieux l’importance inédite et la diffusion accélérée de la double létalité humaine et économique de cette pandémie. Deux grands axes d’action économique sont ciblés par la vision internationale du Québec pour implémenter la diplomatie québécoise au service des affaires : l’attractivité des investissements directs étrangers et l’accroissement des exportations. Le Québec doit structurer son action internationale autour de trois impératifs : l’approfondissement du commerce avec l’extérieur, la maîtrise de l’information stratégique et l’innovation et l’intelligence computationnelle. Le Québec est inséré dans un espace de libre-échange contractuel et de dimension hémisphérique, et évolue dans un écosystème global caractérisé par des dynamiques de déterritorialisation de l’économie et de densification de la circulation des données. La récession économique mondiale qui s’annonce dans la période post-Covid-19, et qui risque d’accroitre la montée des tensions protectionnistes, pourrait compromettre sérieusement l’accès des entreprises exportatrices québécoises aux parts de marchés étrangers. Une démarche intégrée et dynamique d’intelligence stratégique et compétitive s’impose pour répondre aux pressions de la concurrence internationale qui s’accentueront. Il devient impératif pour le Québec de se doter de moyens soutenables pour anticiper les risques, assoir ses capacités d’adaptation et mieux absorber les chocs auxquels l’expose son interconnexion avec d’autres espaces d’intégration, ainsi que sa connectivité internationale. Le déclenchement de la pandémie de la Covid-19 met donc l’action économique internationale du Québec à l’épreuve des chocs systémiques accélérés par la globalisation. Découvrez le texte complet en pièce jointe. Auteur Brice Armel Simeu est doctorant en science politique à l’UQAM et chercheur au Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM). Sa recherche doctorale se penche sur la question de gouvernance des données et des rapports entre les États et les entreprises du numérique. Il est également un des lauréats du concours d’appel à projets de recherche sur la COVID-19 de l’IEIM. Crédit photo : Getty Images
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