L’«étranger» en Côte d’Ivoire. Crises et controverses autour d’une catégorie sociale

4 décembre 2013 | 12h30 à 14h

Local N-7050, Pavillon Paul-Gérin-Lajoie, 1205, rue Saint-Denis, métro Berri-UQAM

Alfred Babo présentera, par vidéoconférence, son dernier ouvrage L’«étranger» en Côte d’Ivoire. Crises et controverses autour d’une catégorie sociale . Dans cet ouvrage, l’auteur revisite les aspects socio-anthropologiques, législatifs et administratifs de l’appel aux étrangers et analyse l’ambivalence de leurs droits. Il opte pour une approche multidisciplinaire pour mieux appréhender l’archéologie du concept de l’étranger en Côte d’Ivoire et examine les politiques publiques dans le contexte de constructions identitaires en Afrique postcoloniale.

Le premier couplet de l’hymne national de la Côte d’Ivoire réfère à la « terre d’espérance » et au « pays de hospitalité ». En effet, l’hospitalité a été promue comme une valeur cardinale de la société ivoirienne postcoloniale. Akwaba, bienvenue, en akan, est passé dans le langage courant et a été érigé comme référence absolue des valeurs pour tout Ivoirien. Mais, l’émergence du concept d’ivoirité, dans les années 1990, avec une vision étriquée de l’identité nationale fonde l’appartenance et l’identification aux communautés ivoiriennes par le rejet de l’Autre. D’où la banalisation de la xénophobie, comme en témoignent les slogans : « je suis xénophobe, et alors ! », « nous ne pouvons pas être le dépotoir de la sous-région », etc. Les intellectuels théorisent alors sur les désavantages de l’acceptation des étrangers et la générosité des politiques de leur intégration dans la société ivoirienne.

Alfred Babo est sociologue. Il a obtenu son doctorat en Sociologie du Développement à l’Université de Bouaké en Côte d’Ivoire, où il enseigne. Il est professeur invité à Smith College et à l’University of Massachusetts-Amherst aux USA. Il est l’auteur de l’ouvrage Les jeunes, la terre et les changements sociaux en pays Baoulé, Côte d’Ivoire, 2010, Karthala. Il est membre de l’American Political Sciences Association (APSA), du CODESRIA et de la Société Suisse d’Études Africaines (SSEA). Il a aussi travaillé comme expert sur la problématique du travail des enfants.

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