Les grandes fractures de la mondialisation

Programmation 2004-2005

Au cours de l’automne et de l’hiver, l’IEIM vous invite à participer à quatre tables rondes sur les changements du monde contemporain. La première table ronde aura lieu jeudi le 23 septembre de 19 h 00 à 21 h 00 au local N-M510 (Pavillon de l’éducation, UQAM)

Le processus de la mondialisation se manifeste de façons diverses au sein des sociétés.
D’une part, il comporte une tendance à l’unification du fait de l’interdépendance accrue des États, de la porosité grandissante des frontières et du transfert de pouvoir vers les institutions internationales.
D’autre part, cette mondialisation est source d’instabilités qui introduisent de multiples fractures dans le monde. Ces fractures se retrouvent entre les États, conséquence des décisions qu’ils doivent prendre en tant que garant de l’ordre international. On les retrouve aussi dans une nouvelle bipolarité en voie de radicalisation (Occident versus Orient). Des fractures économiques sont également causées par le creusement des inégalités sociales inhérent à la reconfiguration de l’économie mondiale. Enfin, des clivages entre les États se retrouvent au sein des débats écologiques.
Ainsi, l’idée de fracture rompt avec celle d’homogénéisation habituellement liée à la notion de mondialisation. Ces deux logiques contradictoires du processus de mondialisation coexistent et tendent à transformer le fonctionnement du système international.

Nos tables rondes visent à fournir au public des analyses et susciter des débats sur ces phénomènes contradictoires. D’éminents chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et d’ailleurs seront invités à jeter un regard nouveau sur les changements du monde contemporain.

Libéralisation et fractures sociales : le cas des Amériques et de la Chine

Le jeudi 23 septembre 2004, de 19 à 21h
Local N-M510 (1205, rue St-Denis), UQAM

L’impact sur nos sociétés des intégrations économiques, de la fluidité des capitaux et des investissements étrangers inhérents au phénomène de mondialisation est un sujet de préoccupation majeure.

À partir d’expériences sociales et économiques forts différentes, en Chine et dans les Amériques, nous observons que de nouvelles fractures apparaissent; au niveau des conditions de vie des populations, et aussi à l’échelle politique lorsque les vieilles institutions s’effritent sous le poids de l’ouverture économique.

Pouvons-nous rester indifférents à l’impact de la mondialisation sur ces sociétés ? Aux défis qu’elles lancent à notre économie et aux inégalités qui se creusent au sein de ces sociétés ?

-Présidence : Pierre Beaudet (Alternatives)
André Laliberté (Centre Études internationales et Mondialisation, UQAM)
Victor Armony (Chaire de recherche du Canada en Mondialisation, Citoyenneté et Démocratie, UQAM)
Sylvain F. Turcotte (Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, UQAM)
Hélène Piquet (Département des sciences juridiques, UQAM)

Fractures de conscience : les guerres oubliées

Le jeudi 25 novembre 2004, de 19 à 21h
Local N-M510 (1205, rue St-Denis), UQAM

Un phénomène paradoxal et inquiétant de la mondialisation
est celui des guerres oubliées. L’intervention humanitaire est devenue un instrument acceptable de politique internationale mais apparaît, dans bien des cas, sélective.

La faillite des États, les guerres civiles, ethniques et des frontières, les guérillas, etc. ont des conséquences dévastatrices sur les populations ainsi que sur la stabilité du système international. Une fracture de conscience apparaît dans la communauté internationale entre les victimes des conflits qui sont oubliés et les États qui n’assument pas leur responsabilité internationale de protéger.

Quelles sont les motivations qui poussent les dirigeants à intervenir ou non à propos d’un conflit ? Quelles sont les responsabilités du citoyen et de l’État lorsque le droit fondamental à la dignité humaine est violé systématiquement?

-Présidence : Alex Macleod (Centre d’étude des politiques étrangères et de sécurité, UQAM)
Peter Leuprecht (Institut d’études internationales de Montréal, UQAM)
Dan O’Meara (Centre d’étude des politiques étrangères et de sécurité, UQAM)
Marie-Ève Desrosiers (Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes, UQAM)
Colette Braeckman (Journal Le Soir, Bruxelles)

Fracture entre l’occident et le monde musulman : les conséquences de la politique américaine

Le mardi 18 janvier 2005, de 19 à 21h
Local : D-R200 (1430, rue St-Denis), UQAM

À la disparition de la super-puissance soviétique, la puissance internationale des États-Unis est devenue incontestée. Son autorité toutefois est remise en question tant par ceux qui rejettent son modèle néo-libéral que ceux qui veulent leur place dans ce système.

La politique étrangère des États-Unis aggrave ce qui apparaît comme une fracture avec le monde musulman. L’aggravation vient d’abord de la guerre menée par les États-Unis en Irak, après l’Afghanistan en concomitance avec un soutien à la politique du premier ministre israélien Sharon. Dans certains milieux musulmans, cette politique américaine est perçue comme une guerre déclenchée par les États-Unis contre l’ensemble du monde arabe et musulman.

Quelles sont les conséquences de la politique étrangère américaine sur les différents pays ou régions musulmans ? Cette politique contribue-t-elle à déstabiliser ou délégitimer les gouvernements face à leur population (ex. Pakistan) ?

-Présidence : Jean-François Lépine (Radio-Canada)
Thierry Hentsch (Département de science politique, UQAM)
Louis Balthazar (Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, UQAM) : à confirmer
Myriam Jézéquel (Département des sciences juridiques, UQAM)
Gilles Kepel (Institut d’Études Politiques, Paris)

Fractures écologiques

Le jeudi 31 mars 2005, de 19 à 21h
Local D-R200 (1430, rue St-Denis), UQAM

Le productivisme et ses enjeux commerciaux sont d’une ampleur telle qu’ils dominent toute considération prudente de l’habitat et des ressources naturelles et génétiques.

La détérioration de l’environnement, la surconsommation des sociétés nanties, les manipulations génétiques et la sécurité alimentaire, etc. créent des fractures écologiques entre les individus et les industriels mais aussi entre les États.

Les efforts de protection de l’environnement et de protection du consommateur, dans leurs aspects globaux et locaux, stimulent-ils l’émergence de nouvelles fractures ? Inversement, dans quelle mesure le processus de mondialisation est-il un facteur de coopération ou de rivalité dans le domaine de la protection de l’environnement, comme dans celui de la consommation ?

-Présidence : Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir)
Philippe Le Prestre (Observatoire de l’écopolitique internationale, UQAM)
Thierry Bourgoignie (Département des sciences juridiques, UQAM)
Corinne Gendron (Chaire Économie et humanisme, UQAM)
Louise Vandelac (Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement, UQAM)

Partenaires

Banque ScotiaMinistère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Faculté de science politique et de droit | UQAM

Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

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— Bernard Derome, Président

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Bernard Derome

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– Bernard Derome

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