
Le système éducatif coranique en Côte d’Ivoire : quelle politique d’éducation d’hier à aujourd’hui?
Mardi 14 mai 2019 de 16h à 18h, salle A-5020, pavillon Hubert-Aquin (UQAM)
Mardi 14 mai 2019
16:00 – 18:00
Université du Québec à Montréal, pavillon Hubert-Aquin
Local : A- 5020
Issouf Binaté est enseignant – chercheur au Département d’histoire à l’université Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire). Il conduit des recherches sur l’islam en Côte d’Ivoire, notamment les sujets relatifs à l’enseignement arabo-islamique, aux ONG confessionnelles (inclues les organisations panislamiques) et au renouveau de l’islam soufi dans le contexte actuel de l’internationalisation des pratiques religieuses.
Relevant de l’autorité d’un individu, d’une collectivité ou d’un État, les établissements d’enseignements coraniques ont traversé le « temps ». Ils ont fait leur entrée sur la scène éducative sous la forme des écoles coraniques traditionnelles avant de connaître une mutation – medersas – sous l’administration coloniale. En dépit de ce changement qui les rapprochait, par la forme, de la formation des écoles publiques, les établissements islamiques ont continué leur évolution sous la tutelle du Ministère de l’intérieur, même au lendemain de l’accession du pays à l’indépendance. Cette situation de marginalisation d’une frange de la jeunesse musulmane d’âge scolarisable allait conduire à la mise en place de structures associatives islamiques. De 1954 au début de la décennie 1980, plusieurs organisations se sont engagées dans la lutte pour la reconnaissance de ces écoles. Ces initiatives furent toutes sans succès. Toutefois, elles ouvraient la voie aux pourparlers entre l’Etat et les associations à l’ère du multipartisme. Ce décloisonnement de la vie politique, à partir de 1990, allait relancer le débat sur la problématique de l’enseignement islamique.