Bien que le Brésil ne soit pas passé pas inaperçu depuis les dix dernières années en raison de son expansion économique, il n’a pas échappé aux contradictions engendrées par les politiques paradoxales de son nouveau gouvernement. Au pouvoir depuis 2003, le Parti des travailleurs (PT) aurait tenté, dit-on, d’harmoniser les intérêts de la « société civile » et du patronat, dans l’optique de combiner la lutte aux inégalités sociales à la croissance économique. D’un côté, il oscilla entre une réforme agraire timide, la création de certains programmes de soutien aux plus démuni-e-s et des gestes mitigés en faveur des demandes syndicales. De l’autre, il reprit des pans importants de l’agenda néolibéral instauré par son prédécesseur, l’ex-président Fernando Henrique Cardoso. Constitué autour d’une volonté indéniable de s’appuyer sur l’entreprise privée et la flexibilisation du travail afin de stimuler l’économie du pays, le Brésil du PT en a surpris plusieurs. L’obéissance aux règles dictées par les institutions financières internationales, à commencer par le Fonds monétaire international, a conduit certains observateurs à qualifier le Président Luiz Inacio « Lula » Da Silva et son bilan gouvernemental de « social-libéralisme »
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