Mot d’introduction :
Valéry Ridde, Professeur, Santé publique, Université de Montréal; Membre associé au CIRDIS
Conférenciers :
- Thomas Druetz, Doctorant en santé publique, Université de Montréal
- Sylvie Zongo, Chercheure postdoctorale, Université de Montréal ; PhD en anthropologie
Local A-1715, pav. Hubert-Aquin, 400 rue Ste-Catherine Est, UQAM, Métro Berri-UQAM Les efforts des institutions internationales pour améliorer la santé reflètent certaines conceptions prédominantes sur la scène internationale. Ces conceptions étant sujettes au changement, les stratégies sanitaires qui en découlent évoluent – des effets de mode ont parfois été constatés, après le retour à l’agenda de stratégies promues des décennies plus tôt. Nous présenterons l’idée que la lutte contre le paludisme s’inscrit aujourd’hui dans une conception biomédicale de la maladie qui s’écarte de la conception intégrée et holistique de la santé proposée à Alma-Ata en 1978. Ce retour s’illustre à travers deux processus. D’une part, les agents de santé communautaires, autrefois agents de promotion de la santé, sont graduellement redéfinis en tant que mini-docteurs, voire simples distributeurs de médicaments. D’autre part, la disponibilité accrue des tests de diagnostic rapide et la modification des directives thérapeutiques encouragent l’amalgame entre maladie et infection parasitologique. Cette réduction conceptuelle laisse peu de place à l’action sur les déterminants sociaux et environnementaux. Après des études en sciences politiques et développement international,
Thomas Druetz réalise son doctorat en santé publique à l’Université de Montréal. Sa thèse examine le recours aux agents de santé communautaires pour lutter contre le paludisme au Burkina Faso. Curieux des travaux en santé mondiale et en recherche interventionnelle, il s’intéresse particulièrement à l’évaluation des interventions sanitaires dans leur contexte naturel d’implantation.
Sylvie Zongo est attachée de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique du Burkina Faso. Elle réalise un postdoctorat à l’Université de Montréal dans le cadre du Programme interuniversitaire de formation en recherche en santé mondiale. Ses derniers travaux ont porté sur les perceptions et l’utilisation des tests de diagnostic rapide du paludisme et de la dengue au Burkina Faso.
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